La journée a été longue mais Oscar Nilsson-Julien peut savourer son premier succès UCI avec le classement général du Tour de la Mirabelle (2.2 - voir classements). "Il y a deux ans, on m'avait dit que je n'étais pas capable de faire de la route. Je vis un rêve avec Aix et l'équipe de France sur piste. Je suis tellement heureux. J'ai pris mon destin en main", commente le coureur de 22 ans pour DirectVelo.

Pour résister à leurs adversaires et garder le maillot jaune à la maison, les coureurs de l'AVC Aix-en-Provence n'ont pas eu besoin de long discours. "Les gars savaient quoi faire. Ils voulaient que je gagne, ou que Clément (Izquierdo) gagne, il n'y a pas eu besoin de briefing", déclare le Franco-Britannique. Un seul mot d'ordre, l'offensive. "C'était une classique avec la pluie et le vent. Dès le début, on était à l'offensive. Izquierdo partait dans les coups avec Guérin qui était intenable aujourd'hui, il n'arrêtait pas d'attaquer. Clément allait avec lui mais il ne roulait pas".

« J'ESPÈRE QUE ÇA VA M'OUVRIR DES PORTES »

Le Champion de France de la course aux points va jouer aux échecs avec ses adversaires quand Clément Izquierdo accompagne une dizaine de coureurs en tête. "Je me retrouve dans un deuxième groupe derrière Clément. C'était parfait car je me retrouve avec Pim (Ronhaar) et je n'avais pas à rouler puisque Clément était en position de gagner. J'attendais qu'on rentre". La présence du vainqueur de l'étape de samedi est un grand atout dans la manche d'Oscar Nilsson-Julien. "Sans Clément, la journée aurait été dure". Alors à l'arrivée de Damelevières, il lance le sprint pour son coéquipier. "Mais il se prend une vague, c'est la seule déception de la journée".

Dans cette équipe aixoise, Oscar Nilsson-Julien se sent porté. "Dans le final, toute l'équipe s'est mise à bloc pour rouler derrière Guérin. C'est rare d'avoir un pote devant et d'avoir envie qu'il gagne. C'est notre cohésion. On donne tout et on monte tous d'un niveau", apprécie-t-il. Avec cette victoire, il pense aussi à l'avenir. "J'espère que ça va m'ouvrir des portes". Et l'avenir, ce sont aussi les Jeux olympiques de... 2028 pour le pistard. "Je vais vivre à bloc l'expérience des stages de préparation de l'équipe de France pour Paris en prévision de Los Angeles".