Valentin Martinet : « Je manque encore de repères »
Il a un temps rêvé de faire un gros coup. Lors de la dernière étape du Tour du Pays de Vaud, Valentin Martinet s’est retrouvé en position favorable dans ce qui semblait être la bonne échappée. Mais le gros effort réalisé par les Espagnols lors du dernier tour d’un circuit tracé autour de Pomy a finalement condamné le jeune coureur de 16 ans. Le Savoyard - résident de Saint-Pierre-d’Albigny - peut tout de même se satisfaire de la victoire de son leader Aubin Sparfel, quelques minutes plus tard (voir classement). DirectVelo a profité d'être présent en Suisse pour faire le point avec le sociétaire de Decathlon AG2R La Mondiale.
DirectVelo : Tu t’es montré offensif lors de cette dernière étape du Tour du Pays de Vaud !
Valentin Martinet : La stratégie était de laisser faire l’équipe de France pour les fatiguer. Mais au final, j’ai essayé de sauter dans tous les coups au début. C’est parti au sommet du premier GPM. J’ai fait le jump car j’ai senti que c’était le bon moment. Je me suis retrouvé devant avec l’idée de favoriser les leaders de l’équipe mais finalement, j’ai très longtemps cru que ça irait au bout. Dans la dernière bosse, le peloton est revenu à une dizaine de secondes puis l’écart est remonté. On nous a annoncé 40”. Le maillot à pois nous cassait les bonbons mais sinon, ça allait. Aubin a bien fini le travail.
Que retiendras-tu de cette semaine en Coupe des Nations ?
J’ai découvert de nouvelles choses : courir sous la pluie, faire un prologue, une arrivée au sommet… J’avais fait une erreur à l’Eroica en allant chercher un K-Way au pire moment possible. Cette fois-ci, j’ai mieux géré. C’était une belle expérience cette semaine, j’ai beaucoup appris. Il me manque encore un peu de forme pour espérer jouer avec les meilleurs mais j’ai tout donné.
« J'ESPÉRAIS MIEUX »
Que te manque-t-il pour l'instant ?
L’expérience, forcément. Je ne fais du vélo que depuis trois ans, même pas tout à fait. Il me manque encore des sensations sur le vélo aussi, et de la confiance. Parfois, j’ai l’impression d’être à bloc sur le vélo alors qu’en réalité, j’ai encore largement les jambes pour jouer quelque chose. Et à l’inverse, il m’arrive parfois de penser que je suis super bien alors que je suis à bloc. Je manque encore de repères.
Tu n’as encore que 16 ans et tu découvres depuis trois mois le haut niveau chez les Juniors. Es-tu satisfait de tes débuts avec Decathlon AG2R La Mondiale ?
J’espérais mieux, et gagner au moins une course. Ce n’est pas passé loin lors de l’Eroica. Je sens que j’ai progressé et je ne peux que remercier l’équipe pour ça. Ils me permettent de pouvoir mettre en place certaines choses. Je sens que je progresse, palier par palier. Il m’en manque encore un peu physiquement mais je suis sûr que ça va pouvoir le faire dans le futur.