Guillaume Martin s’est fait peur

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Guillaume Martin était, ce dimanche midi, au grand départ du Critérium du Dauphiné à Saint-Pourçain-sur-Sioule, dans l’Allier. Sur le papier, rien de plus normal pour celui qui avait pris la 6e place de l’épreuve l’an passé. Mais sa chute dans le final de la Mercan’Tour Classic, il y a cinq jours, a failli tout chambouler. “Je n’ai pas trop compris ce qu’il s’est passé. J’étais tranquille sur le côté. On était dix en pleine montée, il n’y avait aucun risque, évidemment. Je crois qu’Ivan Sosa a touché une roue et en tombant, il s’est déporté sur moi et j’ai donc chuté”, relate après coup, pour DirectVelo, le leader de la formation Cofidis. “C’est une chute bête qui était quand même assez handicapante sur la course. J’étais frustré parce que j’avais les jambes pour jouer la victoire”, enchaîne celui qui a serré les dents et tout de même pris la 6e place d’une épreuve qu’il avait remportée il y a trois ans. Visage fermé, coude et épaule ensanglantée - notre photo ci-dessous -, il a douté. 

Car c’est aussi et même surtout après la course que Guillaume Martin s’est fait peur. “Le soir surtout, j’avais vraiment mal. Franchement, je ne pensais pas pouvoir être au départ de ce Dauphiné. J'ai même regardé sur internet le temps de rétablissement pour une fracture des côtes, en pensant au Tour de France, concède l’athlète de 30 ans. Finalement, j’ai fait des examens le lendemain qui ont été rassurants. Depuis deux jours, ça s’améliore assez vite”. Malgré cette belle frayeur, Guillaume Martin compte donc repartir de l’avant au plus vite, sur ce Dauphiné. Mais il compte tout de même sur la première étape auvergnate pour retrouver des sensations et lever le moindre doute. “Heureusement, c’est une première journée facile entre guillemets pour se mettre en route. Je pense que ça ira. C’est juste douloureux avec ce froid pour un effort type sprint”.

« POURQUOI PAS UN TOP 5, VOIRE MIEUX »

Quelle analyse fait-il du parcours de cette édition 2024 du Dauphiné ? “Il est assez ressemblant à l’an dernier avec un chrono encore plus long. Ce sera assez décisif pour le général mais je l’avais plutôt bien géré l’an dernier. Sur le papier, j’arrive vraiment en forme après le stage d’altitude. La Mercan’Tour m’a vraiment bien rassuré sur ma condition. Je suis en aussi bonne condition voire mieux que l’an dernier”. Son objectif est donc clair : “je vais essayer de faire un bon classement général, a minima un Top 10. Pourquoi pas un Top 5, voire mieux, on ne sait jamais”.

Alors qu’il y a des interrogations quant à la forme des différents favoris, Remco Evenepoel, Primoz Roglic ou encore Sepp Kuss, la course pourrait bien être ouverte pendant huit jours. “Concernant les favoris, on aura les réponses au fur et à mesure de la semaine. On arrive tous de stages en altitude, on n’a pas couru depuis un mois. Il y a une part d’inconnues. Certains sont dans des phases différentes de leur préparation. C’est une course plus ouverte qu’un Tour de France. Il peut y avoir des surprises, des opportunités… J’ai plus de chance de monter sur le podium ici, je l’ai d’ailleurs fait par le passé (en 2020, NDLR), que sur un Tour de France”. Est-ce que la dynamique actuelle de son équipe, avec trois succès au mois de mai et un compteur enfin débloqué, lui enlève de la pression ? “Il ne fallait pas s’inquiéter quand ça allait mal, il ne faut pas s’enflammer maintenant que ça va mieux”.

 

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