Paul Magnier, du bleu, du rose et du rouge

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Du bleu puis du rouge, pour deux victoires avec deux maillots distinctifs différents sur le Tour d’Italie Espoirs. Après son succès à Saint-Vincent il y a 48 heures, Paul Magnier a remis le couvert, ce mercredi, dans les rues de Borgomanero, dans le Piémont (voir classement). “J’aurais bien aimé gagner avec le rose aussi comme je l’ai porté hier mais si je l’avais fait, ça aurait été un peu douteux”, rigole auprès de DirectVelo celui qui n’était en effet pas du tout candidat à la victoire dans les pentes du Pian della Mussa.

« AVEC LE VENT DE FACE, CE N'ÉTAIT PAS SIMPLE »

Cette quatrième étape était, en revanche, dessinée pour l’homme fort de la Soudal-Quick Step DT. Et il n’a pas loupé l’occasion d’enrichir son palmarès. “C’était dur à contrôler. Il y avait pas mal de coureurs qui voulaient aller dans l’échappée. Trois mecs sont partis mais ils n’étaient pas assez forts et du coup, c’est rentré assez vite et d’autres coureurs ont voulu relancer. Heureusement, l’équipe a quand même bien géré. Dans le final, un gars de Lidl-Trek est sorti (Niklas Behrens, NDLR) et il était très fort. Il a fallu s’employer, on a eu du mal à rentrer mais ça l’a fait”.

Alors que la formation belge a emmené le peloton toute la journée, il a encore fallu trouver la force de ne pas se faire déborder dans le final. “Mes coéquipiers ont été très forts. Ils étaient encore quatre pour me remonter dans le dernier kilomètre. Le seul problème, c’est qu’Andrea Raccagni s’est fait bloquer alors j’ai dû lancer d’un peu plus tôt que prévu. Avec le vent de face, ce n’était pas simple. Mais je me sentais vraiment bien et j’ai fait un bon sprint. Je suis vraiment content de cette performance, tant d’un point de vue personnel que collectif”.

« QUAND ON A LA CONFIANCE… »

Kévin Hulsmans - qui a porté le maillot de la Quick Step pendant onze saisons et dirige cette semaine les jeunes de la réserve - est fier du doublé de son jeune sprinteur. “Le gars de la Trek était dans la roue, il y avait vent de face et pourtant, Paul a tenu. Il est super fort”, se réjouit le Belge. Pour lui, la présence de Paul Magnier sur ce Giro Next Gen, bien qu’il soit membre de la WorldTeam toute la saison, est tout à fait logique. “Il n’est qu’Espoir 2. Ce n’est pas un gars de 22 ans qui viendrait gagner facilement ici. Il prend encore de l’expérience. L’an passé, il n’a pas couru énormément”.

Paul Magnier est en tout cas en plein cercle vertueux. “Gagner des sprints donne toujours énormément de confiance. Il faut prendre des décisions très rapidement lorsque tu es un sprinteur. Quand on a la confiance, on prend souvent les bonnes décisions. C’est toujours important d’être sur une bonne lancée”. Quel avenir Kévin Hulsmans imagine-t-il pour Paul Magnier ? “Il sera performant sur les Classiques flandriennes, sur les pavés. Et sur les sprints massifs bien sûr. Comme il peut se débrouiller dans les petites montées, il pourrait aussi gagner des sprints en plus petit comité, quand il reste 40 ou 50 mecs. Mais au-delà de tout ça, c’est surtout une belle personne”, tient-il à conclure.


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