Louis Chaleil : « Sans gros objectif, pas de gros résultats »
Troisième victoire contre-la-montre de la saison pour Louis Chaleil. Le sociétaire d'Issoire Cyclisme a remporté ce samedi après-midi le chrono d'A Travers le Beaujolais sous le maillot de la sélection du Puy-de-Dôme (voir le classement). Il s'était déjà imposé dans les "spéciales" de la Guido Reybrouck Classic et du Tour du Bocage et de l'Ernée 53. Pour son retour après sa fracture de la clavicule, le Junior 2 s'était classé 4e du chrono du Tour du Pays de Vaud, en Coupe des Nations. Louis Chaleil revient pour DirectVelo sur sa satisfaction de regoûter à la victoire.
DirectVelo : Que représente cette victoire ?
Louis Chaleil : Ça fait du bien de rouler vite. Le chrono ne m’inspirait pourtant pas confiance à la reco, parce que je préfère les longues lignes droites, du plat où il faut emmener du braquet. Quand j’ai vu qu'il y avait autant de bosses et virages, j’ai eu un peu peur, mais on fait avec ce qu’il y a. J’étais bien concentré, je me suis bien entraîné pendant deux semaines après la Classique des Alpes. Après ma clavicule, j’avais du travail à faire. Je pense que certains ont pris un peu de repos après la Classique des Alpes mais moi j’ai directement repris avec un bloc d’entraînement. J’entame cette deuxième partie de saison confiant, sur une bonne note depuis le Tour du Pays de Vaud. La victoire sur ce chrono très compliqué avec un bel écart, cela donne de la confiance. C’est un soulagement et cela donne de la confiance. On se fait mal à l’entraînement donc ça fait plaisir de voir que le travail paye, en plus rapidement. Je reviens de la clavicule, avec une opération et trois semaines d’arrêts complets avant de reprendre sur home-trainer. Ça fait du bien mentalement.
Comment as-tu dosé ton effort ?
J’ai essayé de gérer le chrono comme un spécialiste : « On part fort, on accélère au milieu et on finit à bloc » (rires). Il y avait une vraie gestion sur le chrono, avec la première bosse qu’il fallait monter fort pour ne pas perdre de temps, mais la partie finale après le pont était vraiment dure. Il ne fallait pas perdre de temps dans la descente, ni dans les faux-plats. Je suis très content dans ma gestion, j’ai toujours été bon là-dessus depuis petit. La gestion est primordiale, surtout avec la bosse et le dénivelé. Le fait d’être spécialiste et de passer beaucoup de temps sur le vélo de chrono à l’entraînement m’a permis de réussir aujourd’hui. Cela aide à tenir la position dans les moments durs.
« COMPLIQUÉE MAIS PAS IMPOSSIBLE »
Comment imagines-tu l'étape de dimanche ?
Tous les voyants sont au vert. Une course avec 2300 m de dénivelé, ce n’est pas ma spécialité. Il faut faire une bonne nuit. L’étape de demain sera compliquée mais pas impossible. Mais à la Classique des Alpes, j’ai pris du plaisir et je n’étais pas si loin que ça derrière un Paul (Seixas) monstrueux (22e, NDLR). Je suis confiant. Il y a de très beaux collectifs en face notamment Villefranche et le Team Inca. On n’a pas l’habitude de courir sous les couleurs du comité départemental, cela fait plaisir de retrouver des coureurs avec qui on court depuis longtemps dans la région. Il y a un bon esprit dans l’équipe.
Quels sont tes objectifs pour la seconde partie de la saison ?
Je pense aux Championnats (Europe et Monde). Ce seront des chronos de spécialistes qui me conviennent. Mais la sélection n’est pas de mon ressort. Je fais tout pour y participer. J’ai vraiment envie de défendre mes chances là-bas. Ma victoire montre que j’ai pu revenir à un très bon niveau voir plus fort qu’avant ma clavicule. J’ai loupé les Championnats de France mais j’essaye de rattraper. Sans gros objectif, on ne fait pas de gros résultats.