Pour son retour, Victor Vidal y croit encore

Crédit photo Aurélien Regnoult / DirectVelo

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C’était il y a deux mois déjà. Lors d’Arbent-Bourg-Arbent, après une petite demi-heure de course, Victor Vidal passe par-dessus le vélo, à environ 60 km/h, dans une petite descente étroite. Il tombe dans le fossé, quatre mètres en contrebas, où il passe plus d’une demi-heure avant que l’on vienne l’en sortir (lire ici). Depuis, le sociétaire du GSC Blagnac VS 31 a pansé ses plaies, compté les jours et les heures, mais il s’apprête finalement à retrouver la compétition ce week-end lors du Tour du Piémont Pyrénéen.

“Je m’en suis sorti avec seulement une fracture de la clavicule, ce qui était un moindre mal. Mais il y avait quand même une disjonction avec, ce qui signifie que des ligaments ont sauté. Il a fallu donc plus de temps pour retrouver toutes mes aptitudes. Par chance, j’ai été opéré rapidement, c’est cool”. L’athlète de 25 ans est remonté sur le vélo il y a deux semaines après avoir d’abord repris par du home-trainer. Et il a vite été rassuré par ses sensations, bien qu’il faille toujours rester prudent. “L’entraînement, on sait que ce n’est pas la compétition. Mais j’ai l’impression de ne pas avoir perdu grand-chose et je trouve ça positif, même si j’ai forcément quelques interrogations”.

« C'ÉTAIT UN COUP DE BAMBOU »

Reprendre directement sur une course de quatre étapes aussi difficile n’est pas l’idéal, sur le papier, et Victor Vidal le sait. “J’aurais préféré reprendre plus en douceur”. Mais en étant raisonnable, il ne pouvait pas retrouver la compétition plus tôt. Inversément, il ne voulait pas rater le TPP, une épreuve qui lui tient à cœur. “C’était l’une des courses que j’avais cochées en début d’année. Je voulais vraiment y être même si ça restera une course de reprise malheureusement”, concède l’ancien vététiste, qui a notamment dû renoncer au Championnat de France. Un gros coup dur car il s’agissait là de sa “plus grande motivation de la saison”. Et pour cause : “j’avais fait ma plus belle course de l’année au Championnat de France l’an passé. C’est aussi la course la plus regardée de la saison par les managers d’équipes professionnelles. Je misais beaucoup dessus”.

Il faut désormais passer à autre chose et regarder devant soi. “Le Piémont, ça grimpe bien, c’est un profil intéressant pour mes qualités. Il y a peu de courses comme celle-là dans l’année. Je vais essayer de me montrer”. Avec une motivation retrouvée. “Moralement, j’ai connu un petit coup de mou après ma chute. J’ai mal vécu cette situation. J’avais bien lancé ma saison et tout s’est arrêté brusquement, c’était un coup de bambou. Mais j’ai pu compter sur une équipe qui a été cool et m’a bien remotivée pour la seconde partie de saison”. De là à conserver les mêmes ambitions qu’au printemps ? “Le passage chez les pros, j’y croyais et j’y crois encore. Je n’ai pas eu de chance mais je vais me battre jusqu’au bout. Il reste encore de belles courses”.   

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