Robin Plamondon : « J’ai beaucoup d’amertume »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Robin Plamondon ne s’attendait certainement pas à vivre de telles émotions lors de l’étape inaugurale du Tour de l’Ain (2.1). En prenant immédiatement l’échappée du jour en compagnie de Fergus Browning, le Québécois ne pouvait, sur le papier, pas espérer grand-chose de cette journée, si ce n’est jouer le maillot de meilleur grimpeur et se faire plaisir à l’avant. Finalement, au prix d’un formidable effort en compagnie de son binôme du jour, le grand gaillard d’1m94 a contribué au succès de l’Australien, sans en tirer quelconque bénéfice de son côté puisqu’il a lâché prise à quatre bornes de la ligne (voir classements). DirectVelo a recueilli la réaction de sociétaire de la formation CIC U Nantes Atlantique après l’arrivée.

DirectVelo : Quel drôle de scénario !
Robin Plamondon : C’est vraiment décevant car je ne crois pas que c’était une question de jambes. J’aurais pu tenir jusqu’au bout moi aussi. Je suis capable d’aller encore beaucoup plus loin dans l’effort, je me fais parfois bien plus mal à l'entraînement. Mais je n’ai pas l’habitude de passer plusieurs heures en position aéro, face au vent, de cette façon. Et je l’ai payé dans les derniers kilomètres avec un mal de dos qui m’a condamné.

Vous avez parfaitement joué le coup face au peloton…
C’était le yo-yo toute l’étape au niveau de l’écart. On sait que dans ces cas-là, c’est toujours le peloton qui décide. On en a gardé un maximum pour le final.

« JE N’ARRIVAIS PLUS À POUSSER »

Avoir un peloton de 83 coureurs a-t-il favorisé ce scénario ?
Oui et non. Je suis quand même hyper surpris car dès le début, les WorldTeams ont bien contrôlé la course. Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse tenir. Quand j’ai vu qu’on n’était que deux, j’ai même demandé à mon directeur sportif s’il fallait insister, pour dire à quel point je ne me doutais pas du tout de l’issue. Même chose pour les sprints intermédiaires et les GPM : on les a joués à bloc, sans garder d’énergie ou sans chercher à lisser notre effort car à ce moment-là, on n’était pas dans l’optique de pouvoir aller au bout.

Es-tu fier de ce que tu as réalisé malgré tout ?
Je suis fier mais j’ai beaucoup d’amertume. J’ai assez bien géré mon effort. Il était plus fort que moi, il a pris les grimpeurs et il allait plus vite au sprint. Là-dessus, je n’ai pas de regrets. Mais j’aurais aimé tenir jusqu’au bout. Je n’arrivais plus à pousser quand il en a remis, j’avais le dos bloqué… C’est très frustrant car j’avais encore les jambes.

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