Etienne Oliviero est revenu de Cottbus avec la satisfaction d'avoir atteint ses objectifs. "Je voulais ramener un maillot de Champion d'Europe et faire le mieux possible et je reviens avec deux titres", répond le sociétaire de l'OC Locminé à DirectVelo. En Allemagne, il est devenu Champion d'Europe Juniors de la vitesse par équipes (avec Tristan Favennec au départ et Matthias Sylvanise en relayeur) et du kilomètre. "Je venais d'abord pour le titre en vitesse par équipes, indique le coureur de 18 ans. Nous avions fait de très bons temps avant le Championnat d'Europe".  Et l'an dernier, il faisait partie du trio médaillé d'argent.

Mais sur la piste en ciment de 333,33 mètres, les repères n'étaient pas les mêmes. "Ce qui changeait le plus, c'était la longueur de l'effort. Mais nous avons pu nous préparer une semaine dessus, j'étais bien en forme". S'il avait préparé spécialement ce relais par équipes, le Breton s'est aligné au départ du kilomètre sur sa lancée. "Je ne l'ai pas spécialement préparé mais j'avais fait de bons temps cet hiver", rappelle le recordman de France avec 1'01"976 réalisé en janvier. Avec une piste de 333, 33 mètres, la vitesse par équipes et le kilomètre se disputaient d'ailleurs sur la même distance.

LOUDÉAC, C'EST PRATIQUE

En plus de ses deux maillots, Etienne Oliviero a rapporté la médaille de bronze de la vitesse individuelle. Là aussi, les 333 mètres l'ont forcé à s'adapter. "Le 200 mètres lancé commençait dans la ligne droite opposée, ça change beaucoup, précise celui qui s'est classé 5e de ces qualifications. Dans les matchs, j'ai toujours couru en tête. Comme les virages sont plus longs, je bloquais à ma hauteur mes adversaires qui voulaient attaquer".

Après l'Allemagne, le double Champion d'Europe va pousser un peu plus à l'Est, à Luyoyang en Chine, pour le Championnat du Monde Juniors, du 21 au 25 août prochain. "Je vais d'abord reprendre l'entraînement cette semaine à Hyères avec de la route et de la musculation et ensuite, j'irai m'entraîner à Loudéac". L'utilité de ce vélodrome couvert est confortée. "C'est pratique, avant, quand on allait à Vannes, s'il pleuvait on devait repartir". Il n'oubliera pas non plus de regarder les Jeux olympiques avec l'œil du supporter mais aussi du spécialiste. "Quand je regarde des vidéos, je fais attention à leurs manières de prendre les départs, les tactiques en match". Pour continuer d'emmagasiner de l'expérience.