Baptiste Veistroffer : « J’ai beaucoup appris »

Crédit photo Quentin Photographie BE

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Spécialiste des échappées, Baptiste Veistroffer a ouvert la route ce mardi sur la deuxième étape du Tour de Wallonie (2.Pro). Il s’est retrouvé en tête avec Johan Jacobs (Movistar), Cole Kessler (Lidl-Trek) et Pascal Eenkhoorn (Lotto-Dstny), qui a fait le choix de se relever. Le trio, qui n’a jamais eu beaucoup d’avance, a finalement été repris par le peloton à 14 kilomètres de l’arrivée située à Ouffé, en plein Condroz. Le coureur de la Conti Decathlon AG2R La Mondiale, qui évolue cette semaine avec la WorldTeam, a eu droit aux honneurs de la cérémonie protocolaire en s’emparant du maillot violet de leader du classement des sprinters intermédiaires. En redescendant du podium, l’ancien triathlète de 24 ans a répondu aux questions de DirectVelo.

DirectVelo : Tu t’offres une présence à la cérémonie protocolaire sur une course ProSeries. Qu’est-ce que ça représente ?
Baptiste Veistroffer : Ça confirme que je n’ai pas trop le niveau Conti. Dans ce genre d’effort, en échappée, j’ai le niveau pour faire des choses. C’est à moi de confirmer, de saisir les opportunités et de montrer mon tempérament. Avec le vent, ça roulait vraiment vite et ça me correspondait bien. C’est toujours important de se montrer, surtout sur des efforts qui me conviennent. Il faut exprimer ses qualités même si je dois encore bosser sur d’autres aspects.

Avais-tu prévu de t’échapper sur cette deuxième étape ?
Pas forcément, mais j’ai eu l’opportunité et l’ouverture au début. J’étais bien placé, j’ai suivi une vague et j’ai relancé un petit peu. On s’est bien entendu et ça s’est fait. C’est dommage que le coureur de Lotto-Dstny (Pascal Eenkhoorn) se soit relevé. Je pense qu’il sentait que ce n‘était pas l’échappée parfaite avec le gars de Movistar (Johan Jacobs) qui appuyait un peu trop fort au début. Sur la fin, je sentais qu’il commençait à être cuit. Je pense que Pascal Eenkhoorn avait vite compris que ça n’avait pas beaucoup d’intérêt, il a beaucoup d’expérience. Mais c’était important pour moi de découvrir ce genre d’échappée, qui me convient plutôt bien. C’est dommage que les deux coureurs avec moi étaient un peu secs sur la fin, moi j’arrivais encore à relancer.

Vous avez eu au maximum 2’30’’ d’avance. Ce n’est pas beaucoup…
Le peloton n'a pas laissé beaucoup d’avance. Il fallait bien gérer. Au début, je comptais bien mes coups de pédales, j’en faisais moins que celui qui en faisait le moins. Ce n’était pas la stratégie de tout le monde, et dans le final il en manquait un peu à mes deux compagnons d’échappée. Ils n’avaient plus trop d’énergie et on n’a pas pu résister longtemps.

« CONTINUER DE FAIRE DES PETITS NUMÉROS »

Comment juges-tu ta première partie de saison ?
J’ai beaucoup appris. Je fais des erreurs mais j’apprends vite, par exemple l’année dernière sur le Tour de Bretagne je prenais des échappées mais je bourinais bêtement, alors que cette année grâce aux échappées j’ai ramené une victoire d’étape et des maillots distinctifs. J’apprends beaucoup avec des gars comme Benoît (Cosnefroy) à gérer une échappée. Moi j’ai vraiment un profil de rouleur, de gars qui tire le peloton. J’apprends à gérer ces moments-là, et aussi à comment m’économiser dans le peloton. Sur une course comme le Tour de Wallonie, il y a des moments où il faut gérer ses efforts et s’économiser. Sur la première étape, par exemple, je devais peut-être rouler à un moment mais finalement je n’ai pas eu besoin de le faire.

Qu’as-tu fait depuis le Championnat de France ?
Il y a eu le stage à la Toussuire avec l’équipe. J’ai aussi fait deux jours de bikepacking. J’ai traversé toute la Bretagne avec un vélo et une sacoche. Je ne me suis pas pris la tête. J’ai fait une Coupe de Monde de Gravel à Villars, en Suisse. Ça m’a permis de découvrir le côté technique, car je viens du triathlon donc j’ai quelques lacunes notamment dans les virages.

As-tu coché une course en particulier d’ici la fin de saison ?
Non, pas plus que ça. J’essaie d’apprendre. Je vais essayer de continuer de faire des petits numéros comme ça. Je sais que je ne suis pas très connu, donc sur des courses moins côtées je peux réussir de belles choses. Je vais aller à la Polynormande, sur le Tour du Poitou-Charentes puis le Tour de Grande-Bretagne… Il y a de quoi faire en termes de baroud.

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