Florian Dauphin : « Avec le maillot Arkéa-B&B, tu ne peux pas sortir en facteur »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Florian Dauphin s'est comporté en leader ce dimanche après-midi pour débloquer le compteur de sa formation Arkéa-B&B Hôtels Continentale, à l'arrivée de la 2e étape du Kreiz Breizh Elites (voir le classement). "J'entendais beaucoup qui se faisaient un malin plaisir de dire, « Arkéa-B&B, ils n'ont pas gagné, c'est bien beau de recruter des coureurs forts... ». Sur les Classe 2, c'est plus dur de gagner, je suis plus marqué. Hier (samedi), j'ai couru comme je le faisais chez les Amateurs sauf que les adversaires, tu ne les fais pas sortir de la roue comme ça. Il faut être malin. Et quand tu as le maillot d'Arkéa-B&B, tu ne peux pas sortir en facteur", déclare-t-il à Carhaix. "On a gagné mais on a gagné avec la manière", souligne-t-il.

Avec la manière mais aussi avec la tête. Les Arkéa-B&B avaient un plan. "Hier, j'étais un peu trop impatient alors avec Pierre Thierry nous avions les consignes de ne pas bouger dans la partie en ligne et jusqu'à trois tours de l'arrivée. J'ai bougé un poil plus tôt mais j'ai senti la course". Quand il est revenu sur le groupe de tête, il a retrouvé son coéquipier Léandre Lozouet qu'il a mis à contribution. "Léandre a fait un gros boulot. De son côté, Pierre Thierry est rentré tout seul, je ne sais pas comment il a fait !". C'est à ce moment que Florian Dauphin tient la barre. "J'ai joué mon rôle de capitaine. J'ai bien drivé Pierre et Léandre".

« LES DS SONT FIERS DE MON BOULOT »

Quand il se retrouve à cinq devant dans le dernier tour avec Pierre Thierry, Victor Guernalec, Sebastian Schönenberger et Baptiste Pouillard, Florian Dauphin n'a qu'une tactique. "J'étais le plus rapide au sprint et j'ai dit à Pierre d'attendre le dernier kilomètre pour tout mettre, pour ne pas prendre le risque de se faire contrer. C'était royal". Et pourtant, au 9e passage sur la ligne, le dernier, Florian Dauphin a failli faire une erreur. "Je me suis fait un peu peur. Je pensais que l'arrivée était un poil plus près, pourtant je la connais bien. J'ai commencé à lancer aux 400, je me suis dit "oh", je me suis rangé dans la roue de Victor (Guernalec). J'ai déboité un peu mais il me manquait un peu de giclette, je n'ai pas couru depuis longtemps. Je n'ai pas le petit punch que j'ai d'habitude".

Le vainqueur du Challenge DV 2023 aborde en position de force la dernière étape qui se terminera lundi à Rostrenen, comme le veut la tradition du KBE. "Demain, ça ne va pas être simple. On est quatre dans le même temps. Pierre est à 11". On va pouvoir manoeuvrer. Je sais comment gérer les classements généraux, j'en ai gagné trois l'an dernier. Presque 4 avec le Kreiz Breizh", rappelle le 3e de l'épreuve en 2023. À l'addition des places, il a 59 points d'avance. Dans ce KBE s'il endosse le costume de leader, c'est plutôt le bleu de chauffe qu'il enfile le reste de la saison. "Ma saison est bonne même si ça ne se voit pas dans les classements mais ce n'est pas ce qu'on me demande. À chaque fois, les DS sont fiers de mon boulot. Parfois je fais lanceur pour les sprints. J'aime bien bosser avec Amaury (Capiot). J'ai un autre rôle avec les pros mais aujourd'hui, ça prouve que je sais switcher en tant que leader dans la Conti. Ce n'est que ma troisième course avec la Conti et j'arrive à gagner".

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