Après son succès de la veille, il a bien pensé s’offrir une nouvelle étape du Tour de Namur mais Matys Grisel s’est fait sauter sur la ligne, ce jeudi, après avoir levé les bras dans les cinq derniers mètres (voir classement). “Hier, j’avais déjà commis l’erreur et je la reproduis aujourd’hui, c’est un peu bête. Forcément, je suis déçu, regrette-t-il au micro de DirectVelo. Être battu par plus fort, c’est comme ça, mais me faire battre de cette façon, c’est vraiment dommage. C’est la première fois que ça m’arrive et je pense que ce sera aussi la dernière”.

Mais tout n’est pas à jeter sur cette deuxième étape, disputée autour de Couvin sur 156 kilomètres. Bien au contraire. Grâce aux bonifications, le Picard a consolidé son maillot jaune de leader alors que le vainqueur du jour, David Haverdings (Baloise Trek Lions), n’était pas à l’avant la veille sur la première étape “On prend de l’avance. Je suis quand même content de ma journée”, positive-t-il. Et la Lotto-Dstny a montré sa puissance tout au long de la journée. La Conti belge a laissé sortir une échappée de quatre puis cinq coureurs qui a bénéficié d’une avance d’environ deux minutes pendant un bon moment. “C’était parfait. On savait que, dans le dernier tour, ça allait faire la course ce qui a permis de les rattraper”. Et dans le final, les attaques ont été nombreuses. “Tout le monde a tenté, c’était un peu compliqué à gérer mais l’équipe était là, avec moi, pour que l’étape se termine au sprint". La victoire s'est jouée avec un peloton réduit de 26 coureurs. "On a montré à tout le monde qu’on était là. On avait vraiment une grosse équipe, je remercie mes coéquipiers”. 

Matys Grisel est prêt pour la suite de la semaine. “Aujourd’hui (jeudi), j’étais vraiment bien. Quand je sens que j’ai d’aussi bonnes jambes, j’ai confiance en moi et ça marche souvent plutôt bien derrière”. Et avec une forte équipe, il se veut confiant. “Je pense qu’on peut faire de belles choses. Les quinze coureurs qui étaient devant hier (mercredi) prendront les premières places du classement général final”. Mais la prudence est de mise. “Ce n’est pas fini, il reste trois jours et on ne sait pas ce qui peut se passer”.