Célestin Guillon : « S'il avait plu un peu plus tôt... »

Crédit photo LNC - Xavier Pereyron

Crédit photo LNC - Xavier Pereyron

Avant l'orage, Célestin Guillon était l'un des deux derniers rescapés de la grande échappée de la 2e étape du Tour du Limousin. Jusqu'à 9 kilomètres de l'arrivée, le représentant de Van Rysel-Roubaix a ouvert la route avant de céder, avant le regroupement général. Ce rallye avait commencé avec sept autres compagnons de fugue. "Ce n’était pas le plan de base mais j’ai réussi à prendre la bonne échappée qui s’est dessinée avant le sprint bonif. On s’est assez vite organisé entre nous huit, tout le monde passait et ça a bien roulé", raconte-t-il à DirectVelo à l'arrivée à Terrasson-Lavilledieu. En Dordogne, le vainqueur du Circuit du Pertre n'était pas dépaysé. "Le Tour du Limousin est une course que j’affectionne particulièrement. Je viens du Mans mais j’ai beaucoup couru en Bretagne et je trouve que ça court comme en Élite en Bretagne avec des parcours casse-pattes".

Seuls moments où l'harmonie se brise, les sprints pour les points chauds et les grimpeurs. "Chacun voulait faire son truc, on arrivait à se regrouper et repartir de l’avant. C’était vraiment très efficace. À la fin, ça a éclaté de partout, surtout à l’amorce du premier grimpeur (à 50 km de l'arrivée, NDLR), puis c’était sauve-qui-peut à chaque bosse", ajoute-t-il. L'écrémage a laissé quatre échappés en tête : Célestin Guillon, Alexis Gougeard, Martin Marcellusi et Mirco Maestri. Avant de voir revenir du renfort de l'arrière en la personne d'Alexis Guérin. Il reste encore 30 kilomètres. Puis Lucas Beneteau et Kyrylo Tsarenko. "Quand c’est revenu de derrière ça roulait encore plus vite. Puis on nous a annoncé 40 secondes d’avance avant la dernière bosse donc je pensais que ça pouvait être bon".

L'échappée est revue avant que des trombes d'eau arrosent le final de l'étape remportée en solitaire par Alex Baudin (voir classement). "S’il avait plu un peu plus tôt, ça aurait aussi pu changer la donne. Avec une pluie plus précoce, le peloton aurait roulé plus doucement", regrette-t-il après coup. Mais le coureur de 28 ans retient surtout le plaisir d'avoir pu jouer devant. "Les étapes comme ça font toujours du bien. Je suis un coureur très offensif et j’ai vu que j’étais un des derniers de l’échappée à résister donc ça prouve que j’ai un bon moteur, remarque-t-il. L’année dernière, j’avais fait beaucoup plus de boulot pour Maxime Jarnet mais c’est aussi mon rôle et ma philosophie. J’adore faire le boulot pour les autres et les copains le savent. Je pense être un bon coéquipier". Avec le moteur qui permet d'aider longtemps.

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