Léandre Lozouet a fait son Top 10 sur ce Tour de l'Avenir. Alors que l'équipe de France avait mis Pierre Thierry à l'avant, l'échappée n'a pas connu pareille fortune que celle de la veille. Alors que deux coureurs se sont fait la malle dans le final, l'habituel sociétaire d'Arkéa-B&B Hôtels Conti a donc fait le sprint pour une place d'honneur (voir classement). "Je pense que je ne pouvais pas faire beaucoup mieux. L'objectif aujourd'hui, c'était de ne pas perdre de temps au classement général pour nos leaders, et d'avoir un mec dans l'échappée pour pourquoi pas aller au bout. Les gars m'ont placé à la fin, mais on était tous un peu secs de la journée", résume-t-il.

Le plan s'était pourtant déroulé sans accrocs jusqu'à la fin. "On voulait absolument ne pas rater l'échappée pour ne pas avoir à rouler derrière. Pierre a réussi, c'était l'idéal. Mais le Luxembourg et les autres nations non représentées se sont mis à rouler. Dans le dernier faux-plat montant pour revenir ici, ce n'était pas hyper rapide, mais c'était le Danemark qui gérait. Après, il y a eu quelques attaques, dont celle qui va au bout", raconte un Léandre Lozouet qui ne se sentait pas très à l'aise dans les derniers hectomètres. "Il y avait une longue descente pour finir et moi je ne suis pas très à l'aise quand c'est comme ça. Du coup, j'ai déjà dû faire un long sprint pour revenir dans les dix premiers. Du coup, quand j'ai lancé mon sprint, j'étais cuit et je suis resté à ma place".

« EN SOUTIEN À FOND POUR NOS LEADERS QUI MARCHENT TERRIBLE »

S'il considère avoir des qualités de sprinteur, celui qui fêtera bientôt ses 20 ans sait qu'il est encore loin de dompter un peloton aussi conséquent sur une telle arrivée. "J'ai une bonne pointe de vitesse, mais j'ai du mal à gagner un sprint. Je suis rapide, mais je pense que je ne pouvais pas faire beaucoup mieux aujourd'hui", insiste-t-il. Maintenant, Léandre Lozouet va se muer en équipier. "Les autres étapes seront trop compliquées pour moi. Maintenant, je serai en soutien à fond pour nos leaders qui marchent terrible. On va essayer de faire le mieux qu'on peut sur ce Tour de l'Avenir".

Avec des arrivées à La Rosière, aux Karellis ou encore au Finestre, le 8e du jour a une confiance aveugle en ses grimpeurs. "Je pense que je pourrai être une bonne aide pour l'équipe dans les prochains jours, mais pour faire un résultat personnel, pour une gagne ou un podium, c'était sur ces deux premières étapes que je pouvais le faire". Mais une chose est sûre, la forme est là pour emmener les Tricolores à la victoire. "J'ai la bonne patte, mais on verra dans la montagne. Quand ça sera long et raide, peut-être que je vais un peu coincer. Je vais me battre pour les gars et je sais que s'il y a du boulot à faire en plaine, je pourrai le faire".