Julie Bego a coincé mais a tenu

Crédit photo Robert Gachet - DirectVelo

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En plus de la victoire de Marion Bunel, l'équipe de France était partout dans cette première étape du Tour de l'Avenir Femmes. Julie Bego a terminé au pied du podium, derrière les trois qui ont pris la poudre d'escampette, dont sa coéquipière qui a fait coup double (voir classement). "C'est top d'avoir le maillot, et on est trois dans le Top 10, c'est un gros plus. On a trois cartes différentes, les autres ne pourront pas toutes nous surveiller. C'est plutôt une chance", se réjouit l'habituelle coureuse de Cofidis, qui faisait donc partie des trois protégées du jour, avec Marion Bunel et Ema Comte. "Le plan était plutôt d'attendre et voir comment les autres se comportaient. Le but n'était pas de cramer les filles. Il y a des grosses étapes. C'était plutôt facile car la Belgique et les Etats-Unis ont roulé. On avait juste à attendre".

Une fois dans la montée des Karellis, les jambes de chacune devaient mettre les Bleues d'accord. "Sur des étapes comme ça, tout se fait dans les jambes. Ça ne sert pas à grand-chose de désigner une leader, ça se fait dans la bosse où on voit qui est la plus forte". Et la plus forte s'appelait Marion Bunel, surtout dans les premiers kilomètres où Julie Bego a eu du mal à suivre. "Je suis contente de ma montée, au début ça roulait assez fort. Marion a attaqué, ça a pété en plusieurs groupes et j'étais dans un troisième groupe". Finalement la Chambérienne est revenue sur le second échelon. "Je voyais le groupe de Marion devant. Je me disais que j'étais plutôt bien et que je pouvais les rejoindre".

« TOUT PEUT CHANGER »

À une condition néanmoins. "Si je le faisais, il ne fallait pas que je tire le groupe, je devais sortir en attaquant. Ça a marché, j'ai essayé, je revenais bien". Mais les derniers mètres à combler sont les plus durs. "J'ai commencé à stagner et à perdre un peu de terrain. Donc Marion a attaqué en voyant que je ne rentrerais pas". Sur le haut, Julie Bego a lutté contre elle-même pour ne pas exploser et tenir la meilleure place possible. "À la fin c'était dur, j'ai coincé sur les derniers kilomètres, j'avais peur que ça revienne mais j'ai tenu la 4e place". Tous les voyants sont donc au vert avant les deux derniers jours. "Ça peut toujours bouger. Samedi c'est particulièrement difficile avec un col de 1h30".

Pour elle, le Finestre peut bouleverser la hiérarchie. "Pour certaines je ne sais pas si ça peut être dur de tenir. Je pense à Lore De Schepper, je ne sais pas ce qu'elle vaut sur une longue montée. Tout peut changer, surtout le dernier jour". Julie Bego a elle le sourire en évoquant le col italien. "C'est un col très beau et mythique. J'ai hâte d'y être, mais je sais que ça va être très dur". L'Espoir 1 a mis toutes les chances de son côté pour y briller. "J'ai travaillé les efforts longs au seuil. Je sais que ma condition va monter au fil des étapes. Le but est de faire un beau Tour de l'Avenir puis un beau Tour de Romandie". Pour le moment, c'est bien parti.

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