Dries De Bondt déçu de « perdre » Baptiste Gillet
Dries De Bondt n’a pas voulu rendre la tâche facile aux équipes de sprinteurs sur la dernière étape du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine (2.1). Échappé dès le premier sprint bonifications passé au KM 3, le Belge pensait pouvoir faire la mine aux spécialistes des arrivées massives. Mais une chute à 70 km de l’arrivée de Baptiste Gillet, présent dans l’échappée, a remis ses plans en doute. “J’ai cru qu’on pouvait aller au bout jusqu’au moment où il est tombé. C’est vraiment dommage de le perdre sur chute car je pensais que la victoire d’étape allait se jouer entre lui et moi. Je sentais qu’il était aussi l’un des plus forts dans l’échappée. Il a perdu le guidon dans une ligne droite, il a dû prendre un trou avant de tomber...”.
Le soutien plus long du coureur d'Arkéa-B&B Hôtels aurait été précieux pour le sociétaire de Decathlon AG2R La Mondiale. “S’il avait été là, on aurait peut-être pu aller plus loin dans le final. Les coureurs d’Uno-X m’ont confirmé après l’arrivée qu’ils ne voulaient pas revenir sur l’échappée, et le fait qu’un coureur d'Arkéa soit représenté à l’avant, rendait la tâche plus facile car leur équipe n’aurait pas roulé derrière”.
UE CIRCUIT DÉFAVORABLE À UN HOMME SEUL
Le coureur de 33 ans ne s’est pas laissé abattre pour autant. À quatre, puis trois, et enfin en duo avec le Niçois Axel Narbonne Zuccarelli (Nice Métropole Côte d'Azur), Dries De Bondt s’est employé pour essayer de déjouer les plans du peloton, tout en jouant de sa malice. “J’ai essayé d’en garder un peu dans les deux derniers tours avec l'idée d'en remettre à 20 bornes de l’arrivée. Il n’y avait que très peu de probabilité d’arriver au bout en étant seul à l’avant mais il fallait que j’essaye. C’est vraiment dommage d’avoir perdu Baptiste (Gillet) dans la course, parce qu’à deux on aurait pu aller au bout, ou du moins on avait une petite opportunité de prolonger l’aventure”, insiste-t-il après coup pour DirectVelo.
Sa condition pouvait lui permettre de rêver à rejoindre les rues de Poitiers en tête, mais pas en solitaire. “J’avais les jambes pour remporter l’étape mais pas en étant seul avec un peloton à mes trousses. Le circuit était vraiment difficile et technique à certains endroits. Il y avait un pétard de 600 m qui faisait assez mal. En haut, le vent de face rendait la course difficile. Alors en étant seul, je vous laisse imaginer... Heureusement qu’il y avait une descente technique après la ligne qui permettait de récupérer un peu”. Mais pas suffisamment pour Dries De Bondt, qui retrouve tout de même ses meilleures sensations en cette fin de saison. Il ne fait ainsi guère de doutes que celui qui n'aura rendu les armes qu'à quelque six bornes de l'arrivée après un dernier baroud en solitaire, retrouvera vite les avant-postes lors des compétitions à venir.