Thomas Gachignard : « Ça ne devait pas se passer de cette façon-là »
Thomas Gachignard aura tout tenté lors de la dernière étape du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine (2.1). Le Niortais voulait reprendre une place sur le podium qu'il avait un temps acquise après sa fugue du premier jour. Au lendemain d'un contre-la-montre de 30 km terminé à la 7e place (voir classement), le coureur de 24 ans pointait à la 4e place du général à seulement quatre secondes de la boite avant le dernier acte de ce "TPC". Malgré une première bonif' décrochée en début d'étape vendredi, le sociétaire du Team TotalEnergies a finalement buté à une minuscule seconde de son compatriote Samuel Leroux. Thomas Gachignard a tiré le bilan de sa semaine avec DirectVelo dans les rues de Poitiers, avant d'enchaîner avec la Bretagne Classic ce dimanche.
DirectVelo : Tu as bien joué le coup en début d'étape en allant chercher les premières bonif' de la journée, mais ça n'a pas été suffisant !
Thomas Gachignard : C’est vraiment dommage. J’ai réussi à faire la première bonification qui n’était pas simple car c’était très glissant. C’était assez dangereux mais c'est passé et ça m'a donné une source de motivation supplémentaire pour la suite de la journée. On avait un plan dans la tête pour durcir la course avec des bordures mais le vent n’était pas assez présent. C'est dommage, ça ne devait pas se passer de cette façon-là. J’ai essayé au dernier tour mais c’était trop tard...
« C'EST FRUSTRANT »
On te sent déçu...
Échouer pour une seconde, c’est vraiment dommage. On se dit qu’on perd la seconde sur une erreur bête pendant le chrono. Dans le dernier virage, je perds la main du cintre et je ne peux pas freiner de l’avant donc je me retrouve avec deux dents de trop à la relance. C’est peut-être ici que j’ai perdu ma troisième place. C’est frustrant mais je suis quand même très content. C’était ma reprise après un Tour de France difficile pour moi, où j’ai été malade. J'ai dû couper deux semaines. Je suis venu sur le “TPC” avec seulement deux semaines de vélo dans les jambes et je suis déjà à ce niveau donc je suis très content.
Le bilan de la semaine est, en effet, très bon malgré tout !
Clairement, c’est une belle semaine. C’était mon premier contre-la-montre aussi long. Celui du Tour de France était différent car il y avait un col, ce n’est pas un effort comparable. On avait établi un plan sur les watts pour ce chrono et je l’ai suivi à la lettre. Je ne pouvais pas faire mieux, ce sont deux-trois petits réglages qui peuvent me faire gagner ces quelques secondes mais je vais peaufiner ça pour les prochaines courses.
« JE ME SUIS PLUTÔT SURPRIS »
Tu avais tes proches sur le bord de la route cette semaine...
C’est toujours spécial de revenir dans la région, surtout sur l’étape de Niort. J’étais très content de passer du côté de Saint-Maixent-l'École, un village dans lequel j’ai habité étant plus jeune. C’est toujours un plaisir, même si les routes ne sont pas en très bon état (rire), c’est le top. C’était une semaine spéciale. Ce n’est pas le Tour de France car c’est quelque chose d'énorme mais c’est génial d'avoir de la famille et les copains sur les bords de route. Ça aide un peu plus. On a eu un scénario complètement fou la première journée. C'était du jamais vu sur le Tour Poitou-Charentes, une journée très dure. Tout le monde était à fond. L’étape de Niort était la seule tranquille car le chrono était à fond, et sur cette dernière étape aussi pour essayer de monter sur la boîte.
Pour une reprise post-Tour de France, t'attendais-tu à avoir ce niveau-là ?
Je me suis plutôt surpris. J’ai tendance à reprendre souvent mon niveau très vite à chaque fois que je coupe mais là, après le Tour, je ressentais vraiment le besoin de couper. J’étais vraiment malade et j’avais ce besoin de faire deux semaines sans vélo, ça m’a aidé. Ma plus longue sortie avant cette semaine était de quatre heures. J'ai bien soufflé et ça a fait du bien mais maintenant, c'est reparti et je vais d'ailleurs enchaîner avec Plouay.