Erwan Cornillet : « Envie de voir autre chose »
Après avoir travaillé au Pôle France de Bourges dans le cadre de ses études (lire ici) et avoir été entraîneur de l’Océane Top 16 durant deux ans, Erwan Cornillet est directeur sportif de Cre’Actuel-Marie Morin-U 22 depuis la saison 2021. Après quatre exercices au sein de la N1 costarmoricaine, le garçon de 29 ans a décidé de changer de voie, tout en restant dans le bureau de la structure. Il revient pour DirectVelo sur sa décision.
DirectVelo : Pourquoi as-tu choisi d’arrêter tes fonctions de directeur sportif dans les rangs de Cre’Actuel-Marie Morin-U 22 à l’issue de la saison 2024 ?
Erwan Cornillet : J’avais envie de voir autre chose et un autre métier en dehors du cyclisme. Je suis quelqu’un de très curieux et dynamique. En avril, j’ai passé un concours de professorat du sport. Je souhaitais travailler dans l’administration, à une échelle plus institutionnelle. Je commencerai début septembre mon nouveau boulot de conseil d’animation sportive qui me permettra de gérer le sport dans le département dans un service déconcentré du Ministère des Sports.
« ON A FORMÉ UN BON BINÔME »
Tu restes tout de même directeur sportif en parallèle ces prochaines semaines…
Je vais ressentir des émotions. Je veux encore prendre du plaisir et gagner des courses. Il reste encore de belles épreuves d’ici Paris-Tours Espoirs. Ma dernière compétition au volant sera le Tour de Rhuys (le 15 septembre, NDLR).
Malgré tout, tu ne quittes pas complètement le navire puisque tu intégreras le bureau de Cre’Actuel-Marie Morin-U 22...
J’aime beaucoup le club, j’habite dans le secteur et le président me l’avait aussi demandé. Je m’entends bien avec l’ensemble de la structure. Avec mon collègue Sébastien Cottier, on a formé un bon binôme, que ce soit au niveau de la tactique, de l’organisation ou de la logistique. Le but est de structurer le club et d’aider mon président. Les fonctions dirigeantes sont souvent occupées par des personnes plus âgées, c’est toujours bien qu’il y ait quelques jeunes pour apporter des choses sur certains points.
« JE NE L’EXCLUS PAS POUR DÉPANNER »
Que retiens-tu de ces quatre années en tant que directeur sportif de cette formation ?
J’ai vécu quatre très belles années. J’ai eu la chance d’avoir de super coureurs. J’ai eu le bonheur de commencer avec Ewen Costiou et Mathis Le Berre qui a remporté le Tour de Normandie 2022. Après il y a eu Florian Dauphin qui a été numéro 1 au Challenge DirectVelo. Cette saison, on a moins d’individualités, mais douze de nos quinze coureurs ont gagné et on a quand même 33 victoires au compteur. Je retiens l’adrénaline au volant ainsi que la philosophie qu’on a prônée avec Sébastien, d’un cyclisme offensif et collectif. C’était intéressant à mettre en place, notamment lors des stages hivernaux qu’on effectuait tous les quinze jours avec nos coureurs.
Pourrais-tu éventuellement retourner en voiture comme DS ?
Je ne l’exclus pas pour dépanner que ce soit avec les Juniors ou la N1, si un directeur sportif est malade. Mais ce serait en tant que bénévole et pas avec l’idée de partir tous les week-ends.