C'était le jour de Victor Loulergue, ce samedi, sur la deuxième étape du Tour de Côte d'Or. Habitué des places d'honneur sur les Elites depuis son arrivée en N1 l'an dernier, le coureur qui évolue maintenant sous les couleurs de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme a enfin mis la balle au fond (voir classement). "Je suis trop content, je tournais autour depuis pas mal de temps. La dernière fois que j'avais gagné c'était en Junior, l'année dernière c'était plus compliqué en arrivant à ce niveau. Je me sentais vraiment en forme, je suis vraiment content de gagner, exulte-t-il à l'arrivée tracée à Pouillenay. Depuis le Val d'Aoste au mois de juillet, même au Roannais etc, j'étais placé tout le temps. C'est top".

Il a fallu être patient en attendant que le bon coup se dessine. Alors que de nombreuses échappées se forment, la formation aindinoise préfère prendre la course à son compte à l'arrière. "On voulait rendre la course la plus dure possible dans les bosses, on a l'équipe pour. On ne s'est pas trop affolé, on a monté toutes les bosses à fond. On voyait que ça cassait et que ça avait du mal à s'entendre". Mais quand la route redevenait plus plate, des courageux retentaient leur chance. "Mais on ne s'affolait toujours pas". Jusqu'à cette fin de course, où Antoine Berger (SCO Dijon-Team Matériel-velo.com) tente un numéro solitaire à quinze kilomètres du but. "Au dernier tour on est monté à bloc, on est revenu sur lui".

« VICTOR M'A RENDU LA PAREILLE DU DÉBUT DE SAISON »

Finalement, cinq coureurs parviennent à s'enfuir dans le final, avec les deux Victor de Bourg-en-Bresse, Loulergue et Guernalec. "Victor a fait un super boulot et Hugo (Millet) avant aussi, on a réussi à aller au bout". À l'aise dans les sprints, lui qui avait décroché deux accessits au Tour de l'Avenir dans ce registre, Victor Loulergue est donc confiant pour dominer Louis Hardouin (Guidon Chalettois), Arnaud Tissières (Elite Fondations), et donc un Antoine Berger sans doute émoussé par ses efforts. "Victor m'a rendu la pareille du début de saison. Je sais que j'ai une pointe de vitesse donc il s'est sacrifié pour moi sur le plat. Il a pris la barre aux 500 mètres, je l'ai dépassé aux 200 et on ne m'a jamais doublé".

Au moment de lancer, il peut compter sur un dernier encouragement de son coéquipier. "Quand j'ai lancé, Victor m'a dit : « il ne peut rien t'arriver, tu vas gagner ». Je me devais de le faire pour tout ce qu'ils ont fait pour moi". Mission accomplie. Une belle revanche sur la veille où l'étape ne s'est pas passée comme prévu. "C'était spécial, ce n'était pas dur, il y a eu la neutralisation etc. Mais on a Victor qui peut jouer le général. Moi je savais que c'était fini donc je me suis focalisé sur une victoire d'étape". Et pourquoi pas finir en beauté ce dimanche, avec plusieurs cartes à jouer. "On a Mathias (Piron) qui marche bien, si c'est un peu groupé on peut jouer sa carte, mais il y a aussi le général avec Victor". Victor Loulergue a lui déjà coché son objectif personnel du week-end.