Huub Artz gagne "la Classique du Limbourg"

Crédit photo UEC

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Ce matin, Huub Artz s’attendait à un sprint massif et finalement, au bout d’une course d’usure digne des Classiques flamandes, le Néerlandais a émergé. "C’est sur ce type de scénario que j’ai le plus de chances. Je suis Espoir 4, c'était ma dernière possibilité de décrocher ce titre. Toutes les circonstances ont été en ma faveur”, se réjouit-il en zone mixte auprès de DirectVelo.

Les secteurs pavés et les monts du Limbourg n’avaient pas l’air de représenter un danger. Toutefois, avec une volonté de faire la course, cela se transforme vite en terrain de jeu pour les spécialistes des Flandriennes. Dès le premier secteur pavé du jour, un groupe de costauds d’une vingtaine de coureurs s'est formé. Et à l’avant, on retrouvait notamment Rasmus Pedersen (Danemark), Steffen De Schuyteneer, Sente Sentjens (Belgique), Pierre Gautherat (France), Niklas Behrens (Allemagne) mais donc aussi Huub Artz, flanqué de ses coéquipiers Jesse Kramer et Tibor Del Grosso. “J’avais dit à mon DS que ça allait se finir au sprint. Je me suis demandé toute la semaine comment je pouvais gagner cette course. Finalement, la course s’est vite décantée. La situation était parfaite pour nous. Et cette échappée était bien la bonne”. À 60 kilomètres de l’arrivée, le Français Léandre Lozouet attaque. Huub Artz et Niklas Behrens le suivent. “Je me suis dit qu’en étant devant, j’épargnais mes deux copains qui n'avaient plus à prendre de relais dans le contre. Puis quand j’ai vu qu’on irait au bout, j’ai pris un coup de pression. Je me devais de finir le travail pour eux aussi". 

DES ROUTES FAMILIÈRES 

Ce trio n’a cessé de creuser l’écart par rapport aux poursuivants et il est en effet devenu de plus en plus évident, au fur et à mesure des kilomètres, qu’ils allaient se jouer le maillot étoilé et la médaille d'or. Malgré deux tentatives de Niklas Behrens, qui a les deux fois pris quelques longueurs d'avance, le vainqueur de Gand-Wevelgem Espoirs a résisté, est revenu et a obligé son adversaire à jouer le titre au sprint. Pour le battre après un beau coude à coude, au propre comme au figuré, après avoir écarté Léandre Lozouet à quelques kilomètres de la ligne. “J'ai senti les bons moments pour bouger. J'avais un petit peu peur du Français, mais il s'est avéré qu'il était à bloc. Je ne peux pas dire que j'étais le plus fort, mais je suis celui qui a le mieux profité des différents mouvements de course". 

Ce succès a une saveur d'autant plus particulière qu'il a été acquis sur des routes qu’il connaît bien, lui qui est originaire de la région d’Eindhoven. “Ce n'est pas loin de chez moi. J'avais déjà reconnu ce parcours. Gagner sur des routes qui me sont familières rend la victoire encore plus belle”. Ce triomphe est la preuve qu’il a retrouvé ses jambes. “C'est génial d'avoir ce maillot. Je n'aurais jamais cru avoir les capacités pour y arriver. Ces derniers temps, je cherchais ma meilleure forme. Je ne m'y attendais pas. C’est la plus belle victoire de ma carrière". 


 

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