Louis Chaleil : « J’adore l’ambiance et la culture du vélo en Belgique »
Initialement, Louis Chaleil ne devait pas participer à la Keizer der Juniores. Un temps malade, il a dû changer ses plans et renoncer à participer au Giro della Lunigiana puis aux Championnats d’Europe, avec l’équipe de France. "Je n’étais donc pas prévu sur cette course, c’était un coéquipier qui devait la faire, mais l’équipe a décidé de m’engager à la place. Mentalement, j’avais vraiment l’envie et le besoin de faire un résultat. L’équipe m'a fait confiance et je les en remercie", explique celui qui était donc aligné avec la formation Decathlon AG2R La Mondiale U19.
LES MYTHIQUES MONTS BELGES
La première étape de la compétition a été marquée par l'ascension de Monts mythiques et a mis les coureurs à rude épreuve. "Je n’étais pas très bien placé à l’approche du Vieux Quaremont, mais après le Paterberg, j’ai réussi à intégrer le groupe de tête", raconte Louis Chaleil. Les pavés belges, souvent redoutés par les coureurs, ont pourtant été une source de confiance pour lui. "J’avais l’impression d’être très à l’aise sur les pavés, et même mon coéquipier Valentin Martinet était surpris de me voir y rouler aussi vite”.
Grâce aux conseils avisés de Julien Thollet, le sélectionneur national qu’il retrouvera très prochainement à Zurich, l'actuel 6e du Challenge DirectVelo Juniors a su anticiper les moments clés de la course : “j’ai eu Julien au téléphone avant la course et il m’a donné des conseils sur comment la course allait possiblement se passer, et ça s’est déroulé exactement comme il me l’avait dit”. À savoir une course de mouvement avec beaucoup d’attaques. “Il y a un groupe qui est sorti à la pédale, puis un autre groupe est revenu de l’arrière. Par la suite, il y a eu une longue partie où tout le monde attaquait et j’ai fait beaucoup d’efforts pour être dans le bon groupe”. Il assure finalement l’essentiel en terminant dans le groupe de tête de treize concurrents qui s’est joué la victoire d’étape et le premier maillot de leader.
LE CHRONO DES MONDIAUX À L’HORIZON
Le lendemain, lors d’un chrono de 6 km, il a une nouvelle fois prouvé ses qualités de rouleur, malgré la distance qui n'était pas à son avantage. "Je préfère les efforts plus longs, mais j’étais motivé". Pour terminer 2e, seulement devancé par le Danois Carl Emil Just Pedersen. "Il était tout simplement plus fort", reconnaît-il avec humilité. Ce gros chrono lui a surtout permis de s’emparer d’un maillot de leader qu’il n’a ensuite plus quitté, grâce à une arrivée quasi massive l’après-midi même lors de la troisième et dernière étape (voir classements).
Après la Guido Reybrouck Classic en mars, le voilà qu’il enlève un nouveau classement général en Belgique, une terre qui semble lui réussir. "J’adore l’ambiance et la culture du vélo en Belgique", confie le J2 avec enthousiasme. "Ça donne une énergie supplémentaire, des gens mettent de la musique techno sur le bord de la route et j’adore ça”. Dans un autre style, il devrait très prochainement connaître une autre ambiance chaleureuse et spéciale à l’occasion du Mondial, le plus gros rendez-vous de l’année chez les U19. Louis Chaleil y représentera les Bleus uniquement lors d’un effort chronométré qu’il va donc pouvoir continuer de spécifiquement travailler ces prochains jours, puisqu’il ne sera pas aligné sur l’épreuve en ligne où les Bleus joueront le maillot arc-en-ciel avec Paul Seixas.