Bruno Armirail : « Faire un Top 10, c'est facile dans le canapé »

Crédit photo Patrick Pichon - FFC

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Bruno Armirail n'était pas loin du Top 10, ce dimanche, sur le Championnat du Monde du contre-la-montre, à Zurich (voir classement). "J’espère toujours mieux. Je venais faire un Top 10 mais ça paraissait compliqué. Il faut travailler, progresser, il y a encore beaucoup de choses à améliorer mais petit à petit on contredit les gens qui disent qu’il n’y a pas de niveau en France en chrono. Faire un Top 10, c’est facile dans le canapé, mais sur le vélo c’est plus dur, rigole le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale. Il y a un gros niveau mondial mais on n’est pas ridicule". Au moins, le spécialiste de l'effort solitaire ne s'est pas effondré. "Je pense avoir été assez linéaire. Je suis parti fort mais d’autres sont partis plus fort que moi".

Dans l'ensemble, Bruno Armirail a noté un parcours "difficile", avec plusieurs pièges. "C’était compliqué d’en remettre dans la bosse, le changement de rythme faisait mal. La descente est tellement technique qu’on est crispé, on ne récupère pas vraiment. Le retour de douze kilomètres est vraiment long". Le Champion de France a vu tous les dégâts que la descente pouvait causer. "C’était difficile à manœuvrer avec un revêtement compliqué. J’ai vu Jay Vine arriver derrière moi tout en sang, je pense qu’il est tombé. Dans cette descente-là, il ne faut pas réfléchir, ça passe à bloc. Il y a une petite bascule qui peut faire peur mais ça passe pleine balle. Il faut freiner le moins possible et ne pas réfléchir".

« DUR EN QUINZE JOURS DE PRÉPARER VRAIMENT UN TEL CHRONO »

Après le Tour de France et surtout la Vuelta récemment, tous les deux terminés, Bruno Armirail garde au moins le cap. "Après la Vuelta, j’ai dû récupérer. Enchaîner Tour et Vuelta, c’est pas mal. Surtout qu’on n'a pas eu une Vuelta gruppetto tous les jours, il a fallu rouler. C’était une belle Vuelta et je pense que j’ai bien récupéré". Sa préparation du chrono s'est donc faite en compétition. "C’est la Vuelta qui fait la préparation. J’ai fait deux séances de chrono mais c’était priorité à la récupération plutôt que de vouloir trop en mettre pour préparer un chrono de 50 minutes. C’est dur en quinze jours de préparer vraiment un tel chrono".

Un autre contre-la-montre l'attend, cette fois avec ses collègues de l'équipe de France, pour le relais mixte des Mondiaux. "Tout est jouable, on va espérer. L’an dernier, on a fait 2e en étant Champion d’Europe, cette année on n’y est pas allé". Mais les Bleus se connaissent bien, maintenant. "Avec Benjamin (Thomas), on a l’habitude d’en faire et les filles sont les mêmes depuis un petit moment déjà, c’est cool. Le parcours est très difficile donc il va falloir bien gérer les bosses dès le départ. Thibault (Guernalec) aime bien les chronos aussi donc on verra ce que ça donne. On vise le podium minimum, et on espère le titre". Pour convertir l'argent de l'année dernière en arc-en-ciel.

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