Ben O’Connor, un « happy man »

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

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Quelle fin de saison pour Ben O’Connor ! 2e du Tour d’Espagne après avoir passé la majorité de l’épreuve avec le maillot de leader sur le dos, Champion du Monde du relais mixte avec ses compatriotes australiens en début de semaine, le longiligne grimpeur a été le premier des autres, ce dimanche, lors du Championnat du Monde sur route, derrière l’intouchable (encore une fois) Tadej Pogacar (voir classement). Capable de suivre le groupe où figuraient notamment Remco Evenepoel et Mathieu Van der Poel dans le final, il a parfaitement joué le coup en se faisant la malle aux 1500 mètres pour décrocher l’argent. “J’ai senti le bon moment pour y aller et ça l’a fait. À vrai dire, c’est la seule fois que j’ai tenté dans la journée. Ce n’est pas tous les jours que ça arrive mais parfois, tout fonctionne : tu es à la fois chanceux et intelligent dans ta façon de courir. Aujourd’hui, je suis vraiment un happy man (un homme heureux, NDLR)”, lâche-t-il, sourire jusqu’aux lèvres, en conférence de presse.

Sur le podium protocolaire, l’Australien était donc accompagné de Tadej Pogacar et de Mathieu Van der Poel. “Un honneur” pour lui. “Ils ont tous les deux déjà fait énormément de choses dans le cyclisme et en feront encore beaucoup. C’est un plaisir d’être entouré de deux coureurs de ce calibre sur le podium. Je ne pouvais pas en demander beaucoup plus”.

« PAS INIMAGINABLE NON PLUS »  


Vainqueur de sa course de reprise à Murcie en février puis régulier toute la saison, avec une 4e place finale au Tour d’Italie et donc, une victoire d’étape et la 2e place du général au Tour d’Espagne, le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale - qui va filer chez Jayco AlUla à l’intersaison - se dit bien sûr “très satisfait” de sa saison 2024. “Ce que j’ai vécu sur la Vuelta, avec la victoire d’étape, le maillot si longtemps… Même si je ne gagne pas beaucoup, je considère avoir en réalité beaucoup gagné cette saison”. Au moins au sens figuré.

Sur le circuit de Zurich, la victoire ne semblait de toute façon pas franchement accessible, tant Tadej Pogacar s’est montré au-dessus du lot en passant cent bornes à l’attaque, dont la moitié tout seul devant.
“Il a bougé plus tôt que je le pensais mais ce n’était pas une attaque inimaginable non plus. Bravo à lui pour avoir réussi à faire le trou à un moment où ça roulait déjà très fort”. De son côté, Ben O’Connor a un temps été à la rupture, mais il n’a rien lâché, comme il l’avait fait chaque jour lors de la Vuelta. “Dans le groupe de Remco et Mathieu, j’ai failli y passer dans une ascension. C’était clairement le moment le plus dur de la course pour moi. Puis dans les derniers kilomètres, c’est devenu plus abordable car plus tactique”. Et Ben O’Connor n'a pas manqué sa chance. 

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