Lucas Grolier : « Partir pour mieux revenir »
Après six années au Vendée U, Lucas Grolier a décidé de fermer le chapitre de sa carrière de coureur cycliste. “Je m’étais toujours dit que je ne ferais pas de vélo chez les Amateurs jusqu’à 30 ans. J’avais dit il y a deux ans que 2023 serait ma dernière année mais j’ai dépassé la deadline. Ça s’était tellement bien passé en 2023 que j’ai repoussé d’une saison pour essayer d’aller voir plus haut", indique à DirectVelo le Vendéen, qui avait été stagiaire chez TotalEnergies après avoir notamment gagné deux étapes de la Flèche du Sud (voir sa fiche DirectVelo). Mais sa saison 2024 n'a pas été celle qu'il espérait. "J’ai eu un gros coup de fatigue après un gros début de saison. Ça a déclenché une remise en question plus tôt que prévu, ça m’a permis de me rendre compte que je ne voulais pas en faire mon métier et que je ne serais pas plus épanoui. Ce n’est pas une si mauvaise chose“, assure le garçon de 24 ans.
Ces dernières années, Lucas Grolier a effectué plusieurs stages au CREF Pays de la Loire jusqu’à avoir un CDD qui se terminera fin octobre. “C’était très avantageux. Je roulais avec les jeunes et en même temps, je m’entraînais. En parallèle, j’ai pu me former sur la prépa physique. J’entraînais le groupe Cadets, je commençais à prendre de plus en plus de responsabilités. Depuis cinq jours, je ne fais officiellement que ça“.
SUR LA PHILIPPE GILBERT
Ce week-end, il est sur la Philippe Gilbert Juniors avec le CREF. "Je serai co-directeur sportif avec Corentin Thibaud. Ça me permet encore de me former sur une belle épreuve internationale. J’avais déjà été deux fois DS lors des deux dernières éditions de la Bernaudeau Junior car ça tombait à un moment creux de ma saison“. Il va retrouver des routes qu’il avait arpentées à Aubel-Thimister-Stavelot quand il était U19. “Ça va être sympa, on sera dans le même logement où j’étais il y a six-sept ans“.
À l’issue de son contrat, il compte découvrir un nouvel environnement. “Je vais faire une saison à la montagne, dans les Alpes, car j’adore le ski. Je compte aussi voyager avec des amis. Durant six mois-un an, je compte sortir du milieu du vélo. C’est partir pour mieux revenir. J’ai besoin de voir autre chose afin de me sentir plus légitime et compétent pour diriger par exemple le Vendée U ou le CREF“. Avec le recul, il tire un bilan positif de sa carrière. “Je suis assez fier de ce que j’ai fait. Quand je suis rentré au Vendée U, je ne faisais pas partie des meilleurs coureurs. Physiquement, j’étais très loin du niveau qu’il fallait pour performer en Élites. J’ai pris le temps et fait preuve de beaucoup de résilience. Beaucoup ne me voyaient pas à ce niveau. Je suis très content d’avoir connu la structure et le staff du Vendée U, j’ai pris beaucoup de plaisir et j’ai vécu de grandes choses“.