Timothé Gabriel a pu capitaliser sur son très bon début de saison. Ce samedi, à l'occasion de la troisième manche de la Coupe de France de cyclo-cross, disputée à Pierric, le coureur du Team CX TPM a levé les bras (voir classement). "J'étais concentré du début jusqu'à la fin. Même dans le dernier tour, j'ai profité avec du temps d'avance. J'ai cru un moment que David (Menut) allait revenir sur moi. Finalement j'ai soufflé, il est revenu à quelques secondes, et je me suis dit que j'allais accélérer et voir si ça tenait jusqu'à la fin, mais je pense qu'il ne fallait pas 10 minutes de plus", souffle-t-il à l'arrivée.

Car Timothé Gabriel ne s'est pas caché pendant la course, en décidant très tôt de taper du poing sur la table. "Je roule sur la confiance, ça fait deux week-ends de suite que je marche, donc pourquoi pas attaquer dès le départ car j'aime bien ces parcours physiques. Autant me faire plaisir. J'attaque et on voit si ça tient". En effet, les jambes ont tenu. Devant David Menut et Joshua Dubau, deux références françaises dans les sous-bois. "Je suis avec deux grands champions sur le podium, je ne prends pas la grosse tête. Dadou (David Menut) fait 6e du Championnat d'Europe, Jo (Dubau) a été Champion de France il y a deux ans", rappelle le lauréat du jour.

« LE DÉCLIC, C'EST LA FORCE PRISE PENDANT LA SAISON ROUTE »

Depuis le début de saison, il faut admettre que Timothé Gabriel est sur son nuage. D'abord 4e le samedi à Nommay, il a surtout décroché une victoire en UCI à Contern, au Luxembourg. Et pas devant n'importe qui, encore une fois. "J'ai gagné devant des Corné van Kessel et Thijs Aerts. Je me surprends de week-end en week-end. J'ai bien passé ce cap des Elites, même si avec Dadou et Jo on courait déjà les uns contre les autres, ça ne change pas grand chose". Outre cet hiver, c'est aussi sur la route qu'il a franchi un cap. "J'ai fait une grosse saison de route avec la 6e place au Périgord, une 7e place au Tour de la Manche".

Timothé Gabriel s'est aussi distingué au Tour de Namur. Justement face à des spécialistes du cyclo-cross. "Je pense que le déclic, c'est la force prise pendant la saison route". Ce dimanche, c'est néanmoins un défi de taille qui l'attend. À Nommay, après sa bonne course du samedi, le coureur de 22 ans n'avait pas bien encaissé les efforts. "Le dimanche j'avais les deux pieds sur la même pédale, mais le week-end est déjà réussi avec une victoire". Mais il le serait encore plus avec le doublé ce dimanche après-midi.