David Menut : « C’était vraiment bizarre »
Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas pour David Menut. Dimanche dernier, le coureur de l’AS Bike Racing avait “des jambes de feu” qui lui ont permis de finir 6e du Championnat d’Europe. Ce samedi, les sensations étaient bien différentes du côté de Pierric (Loire-Atlantique) pour la troisième manche de la Coupe de France de cyclo-cross. “J’ai fait un bon départ mais j’ai vite senti, dès les premiers efforts, que la patte était un peu vide, confie-t-il à DirectVelo. J’étais en manque de sensations. C’était vraiment bizarre. J’avais l'impression que le cœur ne montait pas. J'étais complètement dans un faux rythme. C’est le genre de journée qui n’est pas agréable sur le vélo”.
En début de course, le Creusois n’a pas été en mesure de suivre le premier wagon. Mais en garçon expérimenté, il ne s’est pas laissé abattre et a choisi de se concentrer sur la technique. “Ici, il y a énormément de virages. J’ai essayé de remonter des places”. Il termine tout de même à une correcte 2e position (voir classement), ce qui lui permet de prendre la tête de la Coupe de France. “Ça ne l’a pas fait pour revenir sur Tim (Gabriel). Pour moi, ça ne sera pas encore pour ce samedi, j’espère que les jambes répondront mieux demain (dimanche). Je me suis quand même bien ressaisi en allant chercher la 2e place. Il y a eu une belle domination de Tim”.
« J’AI KIFFÉ »
David Menut n’a pas vraiment d’explication à son manque de sensations. “J’ai peut-être eu un peu de mal à me remettre de mes émotions du Championnat d’Europe. Je manquais peut-être de fraîcheur aujourd’hui”, pense-t-il.
Le coureur de 32 ans ne s’attendait pas à un tel résultat en Espagne. “Je m’étais senti euphorique toute la semaine. Cette saison, j’ai envie de profiter des sensations, de ces belles courses… On dit que seule la victoire est belle mais faire 6e là-bas, j’ai kiffé, sourit-il. J’ai fait une course parfaite la semaine passée. Je suis revenu à un bon niveau international. Mais il y a des jours où on est moins bien, c’était le cas aujourd’hui (samedi)".