Aubin Sparfel : « C’est bien d’avoir la pression »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Aubin Sparfel n’aura laissé que des miettes ce week-end. Déjà impérial samedi, le sociétaire de la formation Decathlon AG2R La Mondiale a remis le couvert ce dimanche en début d’après-midi, à Pierric, dans le cadre de la quatrième manche de Coupe de France Espoirs de cyclo-cross (voir classement). Le prochain rendez-vous national, à Troyes, le verra cette fois-ci affronter son compère auvergnat Léo Bisiaux. Et ça promet. Entretien.

DirectVelo : C’est le week-end parfait pour toi avec cette seconde victoire !
Aubin Sparfel : Voilà. Hier, vous m’aviez dit que j’étais un homme du samedi. Bon, finalement je suis aussi un homme du dimanche (sourire). Je suis vraiment satisfait. Je me sentais très bien mais je ne savais pas trop quand attaquer. J’ai vu qu’à un moment donné, il y avait un petit écart d’une dizaine de mètres alors j’en ai profité pour enfoncer le clou. C’était loin de l’arrivée alors une fois parti, j’ai quand même eu le temps de me demander pourquoi j’étais parti de si loin… Mais finalement, j’ai tenu et ça l’a fait.

« CE SERA UTILE POUR LES PROCHAINES COURSES »

Tu sembles être passé à travers les gouttes alors que nombre de tes rivaux ont eu des problèmes mécaniques à un moment ou un autre…
C’est sûr qu’avec mon équipe Decathlon AG2R La Mondiale, on est bien équipés. En plus, en me retrouvant seul en tête, je peux mieux gérer mes trajectoires et me focaliser sur la technique. Ça me permet d’être plus souple et de ménager ma machine.

Tristan Verrier n’était jamais bien loin. Étais-tu en contrôle malgré tout ?
Il était très fort aujourd’hui. C’était vraiment une belle course. Je suis ravi de me confronter à lui et aux autres. Il fallait gérer cet écart, ce n’est pas simple mais j’ai fait au mieux. Je me sentais fort mais avoir un coureur derrière soi n’est jamais évident… Cela dit, ça m’a permis de bien m’entraîner pour les prochaines échéances. Je suis vraiment très heureux, c’est bien d’avoir la pression et d’être dans la position du lièvre qui est chassé, même si je commence à en avoir l’habitude. Ce sera utile pour les prochaines courses, en Coupe du Monde, où je ne serai probablement pas en tête.

« LÉO (BISIAUX) EST QUAND MÊME AU-DESSUS »

Pour le prochain week-end de Coupe de France, à Troyes, il y aura un sacré challenge !
Oui, Léo (Bisiaux) va entrer dans la danse. Je sais qu’il est très fort et qu’il s’entraîne vraiment dur actuellement. On va voir ce que ça donne, ce sera cool d’avoir un coéquipier sur la course. J’espère rivaliser mais Léo est quand même au-dessus, il a une grosse saison sur route derrière lui. En attendant, j’ai trois victoires en quatre manches et je ne m’attendais pas trop à ça. J’étais venu ici avec l’envie de gagner, avec une autre vision qu’à Nommay où je ne savais pas trop à quoi m’attendre.

Où en es-tu physiquement à ce stade de la saison ?
On a bien préparé le début de saison avec mon coach Alexandre Pacot. J’ai fait le Mondial sur route très tard dans la saison, il a donc fallu gérer cette échéance-là mais on l’a très bien fait. Je vais me reposer un petit peu ces prochains jours avant de repartir en préparation des prochaines grosses échéances. Le gros objectif de fin de saison sera le Championnat du Monde à Liévin et j’espère y être en forme. Je suis satisfait de ma progression jusque-là mais j’espère pouvoir encore progresser sur le long terme, avec le rêve de pouvoir, pourquoi pas un jour, devenir Champion du Monde chez les Elites.  

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