Amandine Vidon : « Ça en valait la peine »
Amandine Vidon tient son premier succès de la saison en Coupe de France. Ce dimanche à Troyes, et en l’absence de plusieurs des meilleures françaises, qui évoluaient dans le même temps à Anvers en Coupe du Monde, la sociétaire du Ardennes Cross Team Gecibat a décroché la timbale, en solo, en parvenant à faire craquer Anaïs Morichon (voir classement), qui l’avait emporté la veille. DirectVelo était présent sur le circuit aubois pour recueillir la réaction de la vainqueure.
DirectVelo : Te revoilà lauréate d’une manche de Coupe de France !
Amandine Vidon : Après Albi l’an passé, j’essaie toujours de prouver, encore, que je peux gagner, ça fait plaisir d’y arriver (elle s'était également imposée le 1er novembre dernier sur le cyclo-cross international de Dijon, NDLR).
« J’AI TOUJOURS DU MAL À ME METTRE DEDANS »
Ton week-end n’avait pas débuté idéalement, ce samedi…
Hier, j’ai complètement raté mon départ. J’avais mis les crampons et ils se sont coincés dans les pédales. Je me suis retrouvée assez loin dans le dévers, sûrement 12e. Je ne me suis pas trop affolée, je suis remontée petit à petit, jusqu’à la troisième place. J’ai gardé le rythme et je me suis contentée de cette troisième place. Depuis le début de la saison, j’ai toujours du mal à me mettre dedans lors du premier tour de circuit. J’ai du mal à me dire que je peux être devant. C’est dans la tête. Aujourd’hui, je me suis mis en tête que c’était pour moi, que je pouvais aussi être devant.
Et ça l’a fait !
Cette fois-ci, j’ai pris un excellent départ. Dans le dévers, je suis passée la première et après, il fallait que je fasse ma course. Je me suis un temps retrouvée avec Anaïs (Morichon) mais dans le dévers du fond du parcours, j’ai réussi à passer sur le vélo alors qu’elle est passée à pied. J’ai fait la différence à cet endroit-là. Ensuite, j’ai essayé d’en remettre, encore et encore. Ce n’était pas agréable car j’avais super mal aux jambes, mais au final, ça en valait la peine.
« JE NE DEVAIS PAS ÊTRE TRÈS BELLE À VOIR »
On t’a vu en grande souffrance, le visage très marqué dans les derniers tours. On pouvait même imaginer que tu n’allais pas tenir…
Je n’avais pas la tête des bons jours. D’apparence, je ne devais pas être très belle à voir (sourire). J’étais dans le dur mais ça fait aussi partie du vélo. Même s’il manque les meilleures qui sont sur la manche de Coupe du Monde, il y avait quand même du beau monde. Ça fait plaisir de gagner une manche de Coupe de France.
Tu prends d’ailleurs la tête de la Coupe de France, alors que tu étais un petit point derrière Amandine Muller au départ de cette sixième manche !
C’est bon à prendre mais là, je suis plus focalisée sur les résultats personnels sur les manches. Je veux retrouver les sensations de l’année dernière, c’est la priorité. Mais c’est du plus, bien sûr. Je vais essayer de garder la tête sur le dernier week-end maintenant que je suis devant, tout en me tournant aussi vers les manches de Coupe du Monde qui arrivent.