Kreiz Breizh Elites - Et. 4 : Les réactions
Déjà vainqueur hier matin, le Néerlandais Moreno Hofland (Rabobank CT) a récidivé ce lundi en s'imposant sur la 4e et dernière étape du Kreiz Breizh Elites (2.2), courue entre Carhaix et Rostrenen sur 169.1 kilomètres. Il devance les Français Laurent Pichon (Bretagne-Schuller) et Maxime Renault (Sojasun espoir-ACNC). Laurent Pichon, 2e aujourd'hui, remporte le classement général de la 16e édition. Il succède au palmarès de l'épreuve a son coéquipier Johan Le Bon. Retrouvez ci-dessous les réactions des principaux protagonistes.
Moreno Hofland (Rabobank CT)
Vainqueur de la dernière étape et 2e du classement général final
« C’est vraiment super. L’arrivée était très difficile. A deux tours de l’arrivée, j’ai essayé d’attaquer, mais Laurent Pichon (Bretagne-Schuller) est revenu aussitôt dans ma roue. Après, on arrive au sprint et j’étais le plus rapide. Pendant l’étape, on s’est retrouvé à quatre coureurs de la Rabobank dans l’échappée. A ce moment-là, je pensais qu’on pouvait remporter le classement général. Mais l’écart n’était pas assez important et sur le final, Laurent Pichon (Bretagne-Schuller) est revenu. Cela dit, je termine 2e du classement général en remportant deux étapes, c’est donc une superbe course pour moi. J’aime bien courir en Bretagne, ça me réussit. J’avais remporté le Trophée Centre Morbihan en juniors. Et je vais revenir le mois prochain ici sur la Mi-Août Bretonne où j’espère aussi décrocher une victoire d’étape. »
Laurent Pichon (Bretagne-Schuller)
Vainqueur de la 12e édition du Kreiz Breizh et 2e de la dernière étape
« Forcément, ça me fait vraiment plaisir de gagner ici. Je suis Breton et j’avais tout le public qui était derrière moi. Il y a encore deux ans, j’étais amateur ici, je pense que j’ai une bonne réputation donc les gens m’encourageaient beaucoup. Je pensais que ça aurait été plus compliqué quand l’échappée des 25 est partie. Les équipes Plussbank-Cervélo et Sunweb-Revor ont aidé à rouler pour maintenir l’écart. Il n’y avait qu’une minute en arrivant sur le circuit final mais ils étaient trop nombreux devant. C’est là que Freddy Bichot (Véranda Rideau) a attaqué. A ce moment-là, nous avons un peu bluffés avec Freddy Bichot (Véranda Rideau). Il m’a dit : « t’es breton, t’as pas envie de gagner ? ». Je lui ai répondu : « non, je m’en fous, on a Renaud Dion devant, il peut aller gagner l’étape ». Après j’ai laissé Bichot attaquer parce que dès que je bougeais, il était dans ma roue. Je l’ai laissé se fatiguer à l’avant. Sur le haut de la bosse, je l’ai contré et il n’a pas pu suivre. A ce moment-là, j’ai repris Simon Gouedard (VC pays de Lorient), qui est un ami à moi. On s’est bien entendu. Il y avait Benjamin Le Montagnier (Côtes d’Armor-Marie Morin) aussi. Quand on est rentré devant, mes coéquipiers Dion et Vachon ont fait le tempo pour éviter que ça attaque. Et puis, je suis allé voir aussi les Rabobank parce qu’ils avaient eux aussi tout intérêt à rouler avec nous autant pour le général que pour l’étape. Ils ont donc roulé avec nous. Bien sûr, le but, c’était surtout de gagner le classement général. Mais si j’avais pu gagner l’étape, je ne me serais pas privé. Mais Moreno Hofland était vraiment le plus fort et je n’ai pas pu le passer. C’est une superbe satisfaction, pour moi comme pour l’équipe. On veut toujours bien faire quand on court en Bretagne. Cela doit être mon 4e ou mon 5e Kreiz Breizh. J’avais déjà terminé 3e il y a deux ans et 2e l’an dernier. Là, je fais encore 2e de l’étape mais surtout, je gagne enfin le classement général. J’adore cette course. On me catalogue souvent comme un sprinteur. Mais de mon côté, je me vois davantage comme un sprinteur-puncheur. Je préfère quand il y a des « tobogans » comme ça, c’est ce qui me plait le mieux. »
Aurélien Passeron (Geusam Ginseng Asia)
Echappé lors de cette dernière étape
« Je pensais que ce serait plus dur dans le final. Je voulais faire la sélection de bonne heure pour essayer de durcir la course. L’objectif, c’était de gagner le classement général mais le parcours n’était vraiment pas assez dur pour que ça aille au bout. Sur le circuit final, il y avait trop de parties à découvert. De plus, nous étions trop de coureurs à l’avant dans l’échappée, on ne s’entendait pas très bien. Certains couraient plus pour ne pas perdre plutôt que pour gagner. Sur le circuit final, quand je suis parti tout seul, j’espérais qu’un contre rentre sur moi. Mais c’est finalement tout le groupe qui est revenu. Mais je suis content parce que la forme arrive. Je n’avais pas beaucoup couru jusque là mais j’arrive maintenant dans une période qui me convient. Et puis, ça fait du bien d’être à l’avant et de retrouver des sensations. Maintenant, je serai sur la Polynormande et Paris-Corrèze. J’espère qu’on sera pris aussi pour la Mi-Août Bretonne où je pense être l’avant et où j’aimerais bien gagner une étape. »
Crédit Photo : Franck Chopin