Onzième du Championnat de France de cyclo-cross à Quelneuc en janvier dernier pour sa première saison chez les Elites, Melvin Rullière (SCO Dijon) a réalisé une saison sur route concluante avec le club bourguignon de DN1 qu’il a rejoint l’an passé à l’intersaison. "Je suis bien content de mes résultats avec notamment deux victoires (étape du Tour du Beaujolais et Nocturne de Dole, NDLR), déclare-t-il à www.directvelo.com. J’ai dû faire ma place dans l’équipe au début ce qui est normal, mais globalement, tout s’est très bien passé."

Déjà cinq victoires dont un titre

Cependant, il sait que son "premier boulot" au SCO Dijon reste le cyclo-cross, les attentes des dirigeants portent de fait en priorité sur lui chez les Elites. Après une coupure en juillet, il a alors repris fin août l’entraînement intensif afin d’être prêt pour le premier cyclo-cross en septembre.
Actuellement, le coureur de bientôt 23 ans "sent qu’il monte crescendo en puissance". Sa quatrième place sur le cyclo-cross national de Dijon atteste de sa bonne condition physique. Même s’il a ressenti un peu de fatigue le week-end dernier lors du Championnat régional à Ménétreux-le-Pitois, cela ne l’a pas empêché de remporter une "belle bagarre" avec Luc Lutsen (VC Toucy) ou encore Fabrice Bost (Creusot Cyclisme). Avec cinq victoires à son actif désormais, dont un titre de Champion de Bourgogne, il reconnaît pourtant ne pas se "fixer de limite ni d’objectif, si ce n’est les grands rendez-vous nationaux".

Un début de saison difficile

Pourtant, tout ne fut pas parfait. "Lors de mes premiers cross, j’ai eu pas mal de pépins. J’ai contracté une tendinite début octobre et j’ai dû rouler sans vraiment faire de gros efforts, j’ai quand même galéré", confie-t-il. D’autant qu’il n’avait pas encore reçu ses vélos appropriés aux sous-bois. Il les a réceptionnés une petite semaine avant la première manche du Challenge National de Saverne, sans avoir couru avec avant. "Et dès le début, j’ai cassé un des deux, ce n’était vraiment pas top", fait-il remarquer. 11e au final lors de cette première manche, il admet ne pas avoir très apprécié ce circuit très boueux, lui qui préfère les parcours roulants. Sa huitième place à Besançon lui a redonné le sourire.

« Pontchâteau, c’est mon circuit préféré »

Avant la manche ultime à Pontchâteau dimanche, il reste 8e au général et placé. Surtout, il arrive en Pays de la Loire sur un terrain qu’il connaît bien : "Pontchâteau, c’est mon circuit préféré. Je suis déjà venu trois fois lorsque j’étais espoir" (il avait pris la 9e place en 2009 lors du Championnat de France). Ses ambitions ? Au moins un Top 10, sinon ce serait "une déception". Néanmoins, il garde le Top 5 dans un coin de sa tête. "C’est ce week-end qu’on verra s’il y a moyen de faire mieux que 8e. Ça serait bien que je remonte à la 7e place du général pour être en première ligne à Nommay car le classement du Challenge détermine notre position au départ", ajoute l’Ardéchois d’origine.
Reposé, dans la mesure où il a pris la décision de ne faire que du vélo à temps plein cette saison, Melvin Rullière se verrait bien entrer dans le prestigieux Top 5 au France. "Dans un grand jour, on est capable de tout !” lâche-t-il.

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Crédit Photo : Gérard Briand