Romain Combaud a fait une erreur à Guégon
A bientôt 22 ans, Romain Combaud (Armée de Terre) arrive à maturité pour sa dernière saison chez les Espoirs. Comme l’ensemble du collectif militaire, le coureur originaire du Cher réalise un début de saison prometteur, avec de nombreuses places d’honneur. Les dernières en date ce week-end sur le Grand Prix Gilbert Bousquet et les Boucles Guégonnaises où il a pris la 2e place sur les deux épreuves bretonnes. Avant d’aborder les prochaines échéances, le vainqueur de la 1ère étape des Boucles du Haut-Var s’est confié à www.directvelo.com.
DirectVélo : Deux podiums en deux jours et surtout deux deuxième places, dont celle de ce dimanche dernière Kobus Hereijgers... Il ne te manque que la victoire pour être totalement satisfait ?
Romain Combaud : Le bilan du week-end est plutôt positif avec la gagne et le doublé samedi. Ce dimanche, nous voulions évidemment remporter l’épreuve également. Mais j’ai fait une petite erreur sur la fin de course qui ne pardonne pas. Le Néerlandais en a alors profité. Je pense que la victoire ne devait pas nous échapper puisque nous étions trois sur neuf dans la bonne échappée sur le circuit final.
Quelle est cette erreur dont tu parles ?
En fait, je suis sorti tout seul et le Néerlandais est revenu sur moi avec Mathieu (Teychenne). Là, j’ai accéléré alors que Mathieu avait besoin de souffler. Après quand c’est revenu de derrière, je n’ai plus passé de relais pour qu’il puisse gicler mais tout n’est pas si simple dans le vélo.
« Il ne me manque rien »
La course s’est jouée après 70 kilomètres. Comment l’avez-vous gérée avec tes coéquipiers ?
La course s’est faite sur un coup de bordure vers le 70e kilomètre. Nous étions huit de l’Armée dans un groupe de 23 mais l’entente n’était pas bonne, personne ne voulait collaborer avec nous, mis à part le Team U Nantes également bien représenté. Finalement, nous avons décidé de relancer la course. A trois devant dans un groupe de neuf, c’était royal ! A un moment donné, on a pensé que ça pouvait revenir de l’arrière car le peloton s’était plus ou moins reformé. Comme nous avions encore des cartes à jouer avec des sprinteurs, ça ne nous a pas inquiétés. Finalement, nous avons réaccéléré pour refaire partir l’écart à la hausse autour de 45’’.
Quand tu as attaqué sur le circuit final, croyais-tu quand même à la victoire ?
Dans ma tête lorsque j’ai attaqué, je voulais tester le groupe car Mathieu se sentait plus fort que moi. Le sprint n’est pas vraiment ma spécialité même si je le travaille avec mon entraîneur Franck Alaphilippe. Ce type de final pouvait me convenir avec le long faux plat montant, c’est un circuit costaud.
Qu’est-ce qu’il t’a manqué pour relever les bras ces dernières semaines ?
Aujourd’hui, il ne me manque rien. J’y croyais vraiment dans la tête, je pensais que Korbus Hereijgers allait se rasseoir… Il était trop fort ! J’ai fait beaucoup de places d’honneur, 4e à Troyes-Dijon, 6e à Manche-Atlantique et encore 2e ce dimanche. Là, c’est vrai que je suis déçu. Cependant, les jours prochains je me dirai que c’est une belle performance ! Déjà, je ne pensais pas être aussi bien sur Troyes-Dijon après une coupure. Je suis plutôt content de ce début de saison. L’équipe marche bien, il faut que cela continue ainsi !
Une sélection nationale espérée
Désormais, la prochaine manche de Coupe de France arrive, le jour de tes 22 ans et elle pourrait bien te convenir...
Oui, j’ai le regard tourné vers le Grand Prix de Vougy lundi prochain. Dans l’équipe, nous sommes au moins quatre à bien grimper avec Mathieu, Yoann (Barbas) et Yann (Guyot) notamment. Je pense que le terrain peut nous convenir mais on sait qu’on sera attendu et qu’on aura la pancarte. Il faudra voir comment vont se comporter nos adversaires. Je ne connais pas le parcours mais comme j’habite seulement à 1h20, je vais sans doute aller le repérer cette semaine.
L’an passé tu pensais à l’Equipe de France Espoirs et Bernard Bourreau t’avait fait confiance sur la Polynormande. Avec ton début de saison, y penses-tu déjà ?
L’Equipe de France, j’y pense évidemment. J’aimerais bien être dans la sélection pour Toscane-Terre de cyclisme même si je n’étais pas dans le groupe France lors du stage en février. J’espère y avoir ma place au vu de mes performances dernières mais je ne me mets pas plus de pression que cela, on verra bien !
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Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com