Témoin privilégié d’une étape de folie entre Tours et Saint-Amand-Montrond, Alexis Vuillermoz (Sojasun), espère désormais se montrer offensif ce week-end sur les routes du Tour de France. L’étape qui arrive à Lyon ce samedi, devrait l’inspirer. C’est en tout cas ce qu’explique le néo-pro de 25 ans à www.directvelo.com.

« Physiquement, je me sens toujours bien même si la fatigue commence à se faire sentir petit à petit. Je ne suis plus gêné au niveau du ventre et c’est déjà une bonne chose. Aujourd’hui (vendredi), c’était vraiment une drôle d’étape. Pourtant tout avait bien commencé pour nous avec l’échappée de Cyril Lemoine. Mais il a été repris très tôt, et on a dû batailler durant plus de 100 kilomètres suite au coup de bordure réalisé par Omega Pharma-Quick Step. Dans un premier temps j’étais plutôt bien placé et je me suis retrouvé dans le premier peloton, alors que pas mal de coureurs avaient déjà craqués. En revanche la fin d’étape a été moins drôle. J’ai fini par céder suite aux différentes accélérations et j’ai terminé l’étape dans le groupe Valverde, avec la plupart de mes coéquipiers. (Seul Anthony Delaplace termine dans le premier peloton à 1’09’’, NDLR).

« Pas surpris par les coups de bordure »

Je n’ai pas vraiment été surpris par les coups de bordure, même aussi loin de l’arrivée. Les conditions météorologiques et le parcours y étaient vraiment favorables. Puis quand on a des gars du coin comme Cyril Lemoine dans l’équipe, on est prévenu des différents dangers avant même l’étape (rires). Terminer à près de dix minutes de Mark Cavendish m’a permis de garder quelques cartouches pour les prochains jours et en particulier les grosses étapes de ce week-end. On ne roulait plus très fort en fin d’étape. Enfin, tout reste relatif puisque j’ai dû m’employer une grosse partie de la journée. C’était usant et difficile.

« Un cadre exceptionnel au Mont-Saint-Michel »

L’étape d’hier était déjà plus traditionnelle (rires). Mon rôle était d’essayer de replacer Cyril Lemoine dans le final en vue du sprint mais je n’avais pas de superbes sensations. Je n’ai pas été gêné par la chute massive dans les trois derniers kilomètres car j’étais assez loin de la tête de peloton à ce moment-là. Je ne garderai pas un excellent souvenir de cette 12e étape. Même chose pour le contre-la-montre du Mont-Saint-Michel. Ce chrono était tout plat et pour les gros rouleurs. Il fallait être capable d’emmener un gros braquet, ce qui n’est pas ma spécialité. Point positif malgré tout, le parcours de ce chrono et son cadre exceptionnel au Mont-Saint-Michel. C’était super sympa.

« Faire quelque chose à Lyon »

Désormais, je suis tourné vers l’étape de demain (samedi). J’espère y faire quelque chose. Le profil de l’étape me donne des idées. Tout le monde sait que l’échappée risque d’aller au bout à Lyon et beaucoup de coureurs vont vouloir sortir. Je ne sais pas comment ça va se passer. On pourrait avoir un scénario similaire à celui d’Albi par exemple. Peter Sagan passe bien les bosses et la formation Cannondale pourrait l’emmener vers un nouveau succès s’il se sent bien. Mais il faudra tenter quelque chose avec l’équipe Sojasun. C’est une de nos meilleures opportunités sur ce 100e Tour de France. Je vais jouer ma carte à fond. Et si ça ne passe pas comme espéré, il y aura encore d’autres occasions dimanche, où en troisième semaine. »

Après la 13e étape, Alexis Vuillermoz (Sojasun) occupe la 55e place du classement général du Tour de France à 48'56'' de Christopher Froome (Sky).

Crédit Photo : Marine Grolier - www.marine-grolier.fr