Vendée U : « On a fait preuve de sang froid »
La Coupe de France DN1 a un nouveau leader depuis ce mardi : le Vendée U-Pays de la Loire. Leader très confortable depuis le début de saison, l'Armée de Terre a abordé le Grand Prix de la Saint-Laurent à Montpinchon avec 55 points d'avance et il en resort avec 32 points de retard. Benoît Génauzeau, directeur sportif du Vendée U, revient pour www.directvelo.com sur le chamboulement mené par ses troupes.
DirectVélo : Comment avez-vous réussi à reprendre la tête de la Coupe de France DN1, alors que l'avance constituée par l'Armée de Terre plus tôt dans l'année semblait interdire le moindre retournement de situation ?
Benoît Génauzeau : On a élevé nos ambitions. L'Armée de Terre a placé la barre si haut qu'on doit aller le plus loin possible dans nos exigences, dans notre travail, dans nos objectifs. Je sais que ça peut paraître gros... mais on ne pouvait pas "simplement" gagner la Boucle de la Marne : il fallait non seulement décrocher la victoire mais aussi placer trois ou quatre coureurs dans le Top 10. Nous faisons face à un adversaire redoutable, qui nous pousse à être très forts. Du coup, le groupe est très motivé. Je suis content de voir qu'au classement individuel officieux calculé par DirectVélo, sur nos treize coureurs qui ont disputé des épreuves Coupe de France depuis le début de l'année, 11 ont marqué des points (voir ici). Chacun a envie de participer à la victoire. Aujourd'hui (mardi), sur le Prix de Montpinchon, les gars ont pesé toute la course, puis il y a eu un petit marquage avec l'Armée de Terre dans le final, quatre coureurs arrivent légèrement détachés et Romain Cardis prend la cinquième place derrière.
Votre équipe, aujourd'hui, n'était pas forcément la "dream-team" que vous utilisiez au printemps...
Oui, c'est une satisfaction de voir que cette équipe inédite peut se montrer. Nous avons perdu plusieurs cadres : Bryan Nauleau est passé pro au 1er août, Romain Guillemois et Pierre-Henri Lecuisinier couraient le Tour de l'Ain en Equipe de France. Le groupe qui a disputé le Prix de Montpinchon a fait preuve de beaucoup de sang-froid. Romain Cardis est tellement rapide sur une arrivée en côte comme aujourd'hui qu'il n'avait rien à envier à un Benoît Sinner (le concurrent de l'Armée de Terre, qui termine 12e, NDLR). Guillaume Thévenot prend la 7e place mais je retiens surtout son comportement aux avant-postes toute la course. Tout le monde s'est battu en remplissant son rôle à la perfection.
Sur la dernière manche, Paris-Chalette-Vierzon, le 21 septembre, vous allez vous livrer à une course de marquage ?
C'est possible (rires). On pourrait peut-être rendre à l'Armée de Terre la monnaie de sa pièce, après qu'elle nous a fait ce coup-là sur le GP Cristal Energie (rires). On a une petite expérience des courses au marquage, comme sur les finales disputées au GP de Blangy. Mais rien n'est joué. Trente-deux points d'avance, ce n'est rien. On ne considère pas qu'on a gagné. Loin de là...
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com