Tour du Limousin - Et. 2 : Les réactions
L'Italien Andrea Pasqualon (Bardiani Valvole-CSF Inox) a remporté ce mercredi la 2e étape du Tour du Limousin (2.1), disputée sur 185,7 kilomètres entre Rochechouart et Ambazac (Haute-Vienne). Il devance l'Espagnol Enrique Sanz (Movistar) et le Français Julien Simon (Sojasun). Le Suisse Martin Elmiger (IAM Cycling) reste leader au classement général à l'issue de cette 2e étape. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.
Andrea Pasqualon (Bardiani Valvole-CSF Inox)
Vainqueur de la 2e étape du Tour du Limousin
« C’était un réel objectif pour moi que de remporter cette 2e étape du Tour du Limousin. Je savais que la dernière ligne droite, en léger faux plat montant, me convenait parfaitement. Hier déjà, j’ai senti que j’avais de bonnes sensations. Simplement, je n’ai pas eu la chance de m’illustrer, et c’est Andrea Di Corrado qui a joué sa carte personnelle à l’avant de la course. Aujourd’hui, j’ai dit à Mirko Rossato (directeur sportif de l’équipe, NDLR) que l’on allait rentrer en Italie avec une victoire d’étape sur ce Tour du Limousin. Alors entre un final à ma convenance, de très bonnes sensations et ce que j’avais promis ; je n’avais pas le droit de me rater (rires). Finalement, j’ai réussi à concrétiser. C’est ma toute première victoire chez les professionnels. Je suis dans cette formation Bardiani-Valvole depuis que j’ai intégré le monde professionnel il y a trois ans déjà. Ça n’a pas toujours été facile. Encore une fois, l’équipe a vraiment été fantastique aujourd’hui. Tous les coureurs ont fait un superbe travail pour moi, et ce du premier au dernier kilomètre. Je tiens vraiment à dédier ce succès à mes équipiers. Ce succès, c’est aussi celui de chaque membre de l’équipe. »
Martin Elmiger (IAM Cycling)
Leader du Tour du Limousin
« La première partie d’étape a été relativement facile à gérer pour nous. C’était beaucoup plus délicat à partir du ravitaillement, puisque plusieurs équipes ont décidé d’accélérer. Le final a été très rapide. Nous avons quand même réussi à contrôler la course. Même lorsque Stéphane Rossetto comptait 1'40'' d’avance à 15 kilomètres de l’arrivée, je n’étais pas inquiet. J’ai évidemment beaucoup de respect pour lui et ce qu’il a fait, mais il paraissait très peu probable qu’il aille au bout. C’est évidemment une très bonne chose pour moi comme pour l’équipe que de rester en jaune une journée supplémentaire. Désormais, il faut espérer que j’aurai d’aussi bonnes jambes demain qu’hier, lors de la 1ère étape. Sinon, ce sera compliqué de garder le maillot. J’ai quand même confiance en l’équipe. Nous avons des coureurs qui marchent très fort, et qui sont à l’aise lorsque la route s’élève. Ces coureurs-là ont pu rester au chaud dans le peloton aujourd’hui. Ils n’ont pas eu à rouler. Rémi Cusin a dû quitter la course aujourd’hui pour des raisons personnelles, mais ce ne sera pas un problème d’être sept demain. Peu d’équipes sont encore au complet. »
Anthony Delaplace (Sojasun)
39e de l'étape - 9e au classement général et meilleur jeune
« L'étape était plus difficile que celle d'hier. Le deuxième jour d'une course par étapes, il y a toujours l'équipe du leader qui contrôle. C'était le cas aujourd'hui jusqu'au kilomètre 100. Puis il y a eu beaucoup de mouvements. C'est le cyclisme que j'aime. Un coup est sorti avec Maxime Méderel. Quand il a été distancé, on a roulé derrière pour Julien Simon. Il est en bonne forme en ce moment, il aurait pu s'imposer. On fera encore tout pour lui ces deux prochains jours. De mon côté, je me sens bien. Je vais surtout chercher à gagner des places au classement général plutôt que défendre le maillot blanc. J'espère me rapprocher du maillot jaune... »
Stéphane Rossetto (BigMat-Auber 93)
70e de l'étape - Repris à deux kilomètres de l'arrivée
« A cinquante kilomètres de l'arrivée, certains coureurs de l'échappée ne passaient plus. J'étais énervé, je suis parti. Je sais que je suis capable de tenir une heure en chrono. J'ai de suite pris du champ et maintenu l'écart avec le peloton. J'ai eu quelques crampes dans les dix derniers kilomètres. La fin était difficile avec uniquement des montées et des descentes. C'est dommage, il m'a manqué deux kilomètres. Il m'aurait fallu 56x11 au lieu du 53x11 pour rouler aussi vite que le peloton. (Sourires) Ce matin, j'avais plusieurs stratégies en tête : être devant dès le départ, faire le final ou anticiper en réalisant un numéro. C'est ce que j'ai fait. C'est bien beau de faire un numéro mais c'est mieux de gagner... »
Maxime Méderel (Sojasun)
75e de l'étape - Echappé
« J'ai un sentiment partagé à l'issue de cette étape. Cela m'a fait plaisir de passer en tête à Ambazac lors du premier passage sur la ligne. J'espère avoir fait plaisir à mes supporteurs. Quatre coureurs sont sortis dès le kilomètre 0, on pensait à ce moment-là que la journée allait être plutôt cool derrière. Mais on les a repris assez tôt sous l'impulsion notamment de La Pomme Marseille. Je suis donc sorti ensuite. On y croit toujours un petit peu mais derrière IAM Cycling et Movistar avaient deux équipes fortes. Quand Stéphane Rossetto a relancé, je n'ai pas été capable de suivre. Je me suis ensuite relevé. »
Yohann Gène (Team Europcar)
116e de l'étape - Echappé
« Ce n’était pas forcément voulu d’aller dans l’échappée aujourd’hui. Un coup est parti. J'ai simplement suivi, et je me suis retrouvé à l’avant. On était quatre. Ce n’était pas assez. D’autant plus que Théo Vimpère s’est relevé après le deuxième grimpeur. A trois, c’était mission impossible. Nous n’avons même pas essayé d’insister. On a simplement maintenu une allure modérée. Avec au maximum 4'00' d’avance, je n’y ai jamais cru. Dans la principale difficulté de la journée, lorsque La Pomme Marseille a visé, ça montait très vite. Ce n’était pas évident de remettre quelqu’un dans l’échappée. Etant donné le profil des derniers kilomètres, on misait sur Yukiya Arashiro. Personnellement, je me suis relevé à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée. »
Propos recueillis par Cédric Congourdeau, Nicolas Gachet et Nicolas Mabyle.