Néo-pros : Le bilan de Benjamin Le Montagner
Benjamin Le Montagner (Bretagne-Séché Environnement), 25 ans, a connu une année 2013 bien compliquée pour ses débuts chez les professionnels. Conscient qu’il lui faudra montrer plus de choses l’an prochain s’il veut conserver sa place chez les pros, l’ancien coureur de Côtes d’Armor-Marie Morin reste malgré tout confiant quant à ses chances de percer au plus haut niveau. A condition de retrouver la confiance dès les premières échéances de la saison 2014. Il dresse le bilan de sa saison pour www.directvelo.com.
« Je savais qu’il y aurait une grosse marche à franchir en arrivant chez les pros, mais je ne m’attendais pas à galérer autant. Je suis déçu de mes résultats tout au long de la saison. 2013 n’aura pas été une bonne saison pour moi, c’est certain. J’explique cette mauvaise année par différentes raisons. Tout d’abord, j’en ai peut-être un peu trop fait à l’entraînement l’hiver dernier. Du coup, j’ai vite accusé le coup physiquement. Je n’arrivais pas à trouver le bon rythme. J’ai même essayé de couper en milieu de saison pour repartir sur de nouvelles bases, mais rien n’y a fait. J’ai également souvent été malade et franchement, je n’avais pas besoin de ça.
« RETENIR LES ENSEIGNEMENTS POSITIFS »
Rien n’a vraiment marché. Même sur les Classe 2, je n’ai pas réussi à briller, alors que ce sont des courses à ma portée. Je pense par exemple au Tour de Bretagne, course où j’ai explosé l’an passé (vainqueur de la 1e étape, NDLR). Cette année, je n’y ai rien fait de bon. Enfin, je n’ai pas de regrets pour autant. J’essaye plutôt de retenir les enseignements positifs de 2013, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir. Cette année, j’ai disputé un plus petit nombre de courses que lors de mes saisons amateurs. Je dois finir l’année à 65 jours de compétition, contre 80 voire 90 les années précédentes. J’aurais préféré courir plus souvent, mais je comprends les décisions des dirigeants. Je n’ai pas toujours mérité ma place sur certaines courses. Je ne peux pas me plaindre, ça fait partie du jeu.
« JE SUIS CAPABLE DE REBONDIR »
Sans résultats probants, j’ai rapidement dû me résoudre à faire l’équipier, mais c’est un rôle qui me convient bien. J’aspire à mieux évidemment, mais travailler pour les autres ne me dérange pas. D’ailleurs, je ne verrai aucun problème à faire le poisson-pilote pour Romain Feillu l’an prochain. S’il est désigné leader de l’équipe sur certaines épreuves et que je peux l’aider à lever les bras, j’en serais le premier heureux. J’espère quand même pouvoir jouer ma carte personnelle sur certaines épreuves. Car même si j’ai vite déchanté lors de cette année 2013, ce n’était sans doute qu’une mauvaise période. J’ai connu des passages à vides plus délicats que celui-ci, et je me sais capable de rebondir en 2014.
« DES RESULTATS DES LE MOIS DE FEVRIER »
Il y aura des ouvertures sur certaines courses, c’est obligé. Je pense par exemple aux manches de la Coupe de France, où je peux aller chercher des résultats en étant en bonne condition physique. Pour ma deuxième année chez les pros, il va falloir être opérationnel dès les premières courses. Il ne s’agira pas d’être à 100% dès la fin janvier, mais idéalement il me faudrait quelques résultats dès le mois de février. Ce serait important pour prouver à l’équipe que j’ai ma place chez Bretagne-Séché Environnement. Je ne veux pas trop me mettre de pression, mais je sais que les dirigeants n’ont pas été forcément très heureux de ma première saison professionnelle. Ils attendront beaucoup de moi désormais, et je ne peux pas me rater. Que ce soit sur les flandriennes ou plus encore dans les sprints, je sais que je peux me montrer à mon avantage.
« VOIR MAXIME SE FAIRE VIRER, CA FAIT REFLECHIR »
Avoir cette deuxième année de contrat est une chance que je dois saisir. Si mon contrat s’était terminé au mois d’octobre, je crois que je serai de retour chez les amateurs cet hiver. Cette fois-ci, j’aurai le couteau sous la gorge. L’obtention d’un nouveau contrat en fin d’année va forcément me trotter dans la tête au fur et à mesure de la saison, suivant comment celle-ci se déroule. Maxime (son frère, NDLR) n’a pas été conservé par Roubaix-Lille Métropole et va retrouver les rangs amateurs l’année prochaine (au BIC 2000, NDLR). Il a gagné sur la Ronde de l’Oise et fait de nombreux podiums, mais il s’est quand même fait virer. Ça fait réfléchir. Je me dis qu’il va vraiment falloir que je fasse une saison très sérieuse si je veux avoir une chance de poursuivre ma carrière chez les pros. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com