Paris-Roubaix Espoirs : EFC se prépare en Franche-Comté
Habituée des épreuves Elite Nationale du calendrier français, l'équipe EFC-Omega Pharma-Quick Step participe en cette fin de semaine au Tour de Franche-Comté. Une équipe à première vue pas franchement taillée pour cette épreuve. "Le Tour de Franche-Comté est vraiment très dur cette année. Ça grimpe tout le temps. C’est une course typiquement pour les grimpeurs. Dans notre équipe, j’ai des coureurs qui aiment bien les bosses. Le problème, c’est qu’ici ce ne sont pas de simples petites bosses... C’est beaucoup plus compliqué", explique pour www.directvelo.com le directeur sportif Benny Engels.
Avec un tel parcours, il pense que Floris De Tier est son seul coureur capable de jouer le classement général. "Je ne suis pas certain qu’on puisse vraiment jouer les premiers rôles dans les portions les plus difficiles. Floris est vraiment en bonne condition actuellement. Il a été leader du Circuit de Saône-et-Loire avant de perdre le maillot le dernier jour dans une descente." EFC-Omega Phama-Quick Step est d’abord venu en Franche-Comté pour gagner une étape. "Le général, ce serait du bonus."
Une partie des coureurs présents en Franche-Comté ont une échéance un peu plus lointaine en tête, Paris-Roubaix Espoirs qui aura lieu le 1er juin. "Ça va arriver très vite maintenant. J’ai des coureurs qui sont capable de faire un gros résultat là-bas." Mais un Tour de Franche-Comté, qui plus est particulièrement exigeant cette saison, peut-il réellement servir de bonne préparation pour une course aussi spécifique que Paris-Roubaix Espoirs ? "Bien sûr, certains vont me dire que venir sur un Tour de Franche-Comté aussi dur n’est pas l’idéal pour préparer Paris-Roubaix. Mais je connais des coureurs qui ont terminé dans le Top 10 d’un Paris-Roubaix Espoirs par le passé après avoir disputé des courses très difficiles quelques jours avant. On m’a déjà fait remarquer plusieurs fois que ce n’était pas une bonne idée. Pour moi, si on court avec la tête, qu’on a le mental, c’est une bonne préparation !"
Enfin, si Benny Engels est aussi emballé à l’idée d’emmener ses coureurs en Franche-Comté, c’est aussi parce que le niveau y est élevé. "C’est bien pour les gars, je suis content qu’ils soient là et qu’ils apprennent sur ce type de parcours. Il y a un gros plateau, les meilleurs amateurs français sont là ! Ce n’est pas une course Espoirs ! J’ai emmené une équipe pour apprendre, et je pense qu’elle va beaucoup apprendre." Un apprentissage qui se fera sûrement dans la douleur. "Les coureurs savent qu’ils se lancent dans une drôle de course. On avait bien étudié le profil des étapes, et je peux vous dire que les coureurs sont venus avec les ‘28 dents’. Ce sera nécessaire pour dimanche, et même pour le Mont d’Or, qui va faire très mal à coup sûr."
Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com