Nico Denz a « le niveau pour suivre »
Vainqueur du Trophée des Champions (Coupe de France DN1) mi-juillet sous les couleurs du Chambéry CF, Nico Denz est depuis devenu stagiaire chez AG2R-La Mondiale. Présent sur la Polynormande puis sur la Châteauroux-Classic de l’Indre pour ses débuts aux côtés des professionnels, le jeune allemand enchaine actuellement avec le Tour du Poitou-Charentes. DirectVelo.com est allé à sa rencontre à la suite de son contre-la-montre individuel.
« J’ai fait un chrono plutôt moyen. En tout cas, c’est loin d’être mon meilleur chrono, c’est sûr. Ça n’allait pas super bien sur les quinze premiers kilomètres. Après je me suis débloqué, j’étais de mieux en mieux. Mais pas assez bien pour faire un gros temps (89e).
« UN MAXIMUM DE BOULOT »
J’étais tombé le premier jour dans la grosse chute à dix bornes de l’arrivée. J’ai cinq points de suture au niveau de l’arcade droite. Je suis mal tombé, notamment sur la face. Sinon, ça n’allait quand même pas trop mal dans le peloton. J’ai pu suivre sans trop avoir à forcer. Je suis plutôt content de ça. Avec la présence de Mark Cavendish sur cette course, on se doutait que plusieurs étapes allaient arriver au sprint. C’était en tout cas très probable. La première journée s’était bien passée. De mettre personne à l’avant était le bon choix, comme Omega Pharma voulait contrôler la course. Sur cette 1e étape, mon boulot était de protéger Christophe (Riblon). Malheureusement, il est tombé dans le final. Je l’ai attendu et ramené dans le peloton. Ensuite, j’ai décidé de remonter tout le peloton pour aider Maxime (Daniel) au sprint. Mais c’est donc à ce moment que j’étais tombé, juste après que je sois arrivé à sa hauteur. Sur la 2e étape, ça allait beaucoup mieux. Je suis resté une nouvelle fois aux côtés des leaders toute la journée. J’ai pu rester avec Maxime jusqu’aux 2000m, puis je me suis écarté. Il n’a pas pu faire un aussi bon résultat que la veille mais d’un point de vue personnel, je suis content de ce que j’avais pu faire. Je pense avoir bien travaillé pour l’équipe. J’ai fait un maximum de boulot. Sur la dernière étape, je vais encore faire le maximum d’efforts possibles pour mes équipiers.
« SUR LA POLYNORMANDE, C’ETAIT TRES DUR »
J’avais pu gagner dès mon premier week-end de course cette année (une étape et le classement général du Tour de l’Ardèche Méridionale, NDLR). J’avais enchainé avec une victoire au Tour du Canton de Bourg-de-Péage et une autre en Coupe d’Allemagne. Puis j’ai eu une période sans grand résultat, même si les jambes répondaient bien. Pouvoir retrouver le chemin de la victoire sur le Trophée des Champions était vraiment une bonne chose. Ensuite, j’avais coupé quelques jours, trois exactement avant d’aller rouler chez moi en Allemagne, et de reprendre ensuite sur la Polynormande après un gros bloc d’entrainement. Sur cette Polynormande, c’était très dur car ça roulait très fort. J’ai eu des crampes à deux tours de l’arrivée et j’ai donc sauté. Mais j’avais pu finir la course. Derrière, j’ai gagné au Prix de Cormoz, puis j’ai enchainé notamment avec Châteauroux et donc ce Tour de Poitou-Charentes. Je ne sais pas encore quel sera la suite de mon programme avec AG2R-La Mondiale. Tout ce que je sais, c’est que je disputerai le Tour de Moselle et Paris-Tours Espoirs avec Chambéry. Ce sont deux objectifs également.
« JE N’AI PAS ENCORE DISCUTE AVEC VINCENT LAVENU »
J’espère évidemment passer pro chez AG2R-La Mondiale, mais pas forcément l’année prochaine. Je n’ai pas encore disputé de courses comme le Tour de l’Avenir ou certaines des plus grosses courses Espoirs. Je ne serai sans doute pas sélectionné non plus pour le Mondial en septembre. Cela veut dire qu’il me reste encore peut-être des choses à faire chez les amateurs. Pour l’instant, je n’ai pas encore discuté avec Vincent Lavenu ou une autre personne d’AG2R-La Mondiale. Si l’on me propose un contrat, bien sûr que je le signerai. Mais sinon, ce ne sera pas grave. L’hiver dernier déjà, je n’aurais pas pu imaginer être stagiaire cet été. Je suis encore jeune, je suis Espoirs 2e année. En tout cas, c’est important de voir le niveau que je peux avoir sur une course comme le Tour du Poitou-Charentes. Mais ce n’est quand même pas une course World Tour, c’est une plus petite course. Mais effectivement, je pense que j’ai le niveau pour suivre sur les Classe 1. C’est simplement une question d’habitude. Au début, il faut apprendre, c’est normal. Mais au fur et à mesure, tu prends de la force. Je pense que ça devrait aller d’ici la fin de l’année. »
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