Joffrey Degueurce glane des points en Belgique

Après avoir raté la première manche de la Coupe de France de cyclo-cross à Besançon où il est parti en 12e ligne, Joffrey Degueurce s'est tout de même élancé au premier rang à Sisteron. "Après Besançon, je suis allé courir en Belgique pour marquer des points UCI pour remonter dans la grille de départ. J'ai terminé 4e au Koppenberg", indique le coureur de l'AC Bisontine à DirectVelo.com. 36e et 5e Français au classement UCI, Joffrey Degueurce s'est donc élancé  en première ligne à Sisteron. "Je partais pour faire dans les 5. Mais j'ai pris un mauvais départ, je me suis retrouvé en 30e position et j'ai dû remonter les places." Sur la ligne, il termine 5e.

L'ancien vice-champion de France Cadets reconnaît que pour sa première saison chez les Juniors il n'a "pas réussi à concrétiser sur les cyclo-cross mais sur la route j'ai été plus rapidement dans le bain." Pour cette 2e saison chez les Juniors dans les sous-bois, il a choisi "d'aller doucement sur l'entraînement  en début de saison."
Si l'objectif ultime est le Championnat de France de Pontchâteau, il va retourner courir en Belgique pendant deux week-ends. "En Belgique, le niveau est au-dessus de chez nous. Au départ, il y a le Champion d'Europe, le Champion de Suisse. Je me confronte au niveau mondial", se rejouit le coureur de 17 ans.

A Sisteron, Joffrey Degueurce chaussait des roues aluminium adaptées à ses freins à disque. Avec la boue collante il les a préférées aux roues carbone. "Mais ce qui était le plus important, c'était le choix des boyaux et le gonflage", précise-t-il.

Sur ses roues, les moyeux et les jantes portaient la griffe JD RC. RC comme "roues carbone" et JD comme Joffrey Degueurce. En effet, depuis un an et demi il a créé sa propre marque de roues assemblées de ses mains en France. "Je trouvais que les roues carbone devenaient très cher." Alors son grand-père marchand de cycles lui a transmis son savoir-faire. "Il m'a tout appris de A à Z."

Au début, les jantes carbone venaient de Chine. "Mais ce n'était pas parfait. Alors j'ai contacté Corima. Leurs jantes fabriquées en France sont certes un peu plus chères mais de bien meilleure qualité." Il utilise des moyeux Shimano gravés "JD RC" et des rayons DT Swiss. Les jantes aluminium sont américaines. "Pour peaufiner le montage, j'utilise un tensiomètre  pour égaliser les rayons." Il lui faut deux bonnes heures pour monter une paire de roues. Pour mener toutes ses activités de front, il suit ses cours de 1ère science et technologie du management et de la gestion par correspondance, via le CNED.

Son expérience de cyclo-crossman lui a permis d'adapter son produit. "Les roues avant à 16 rayons, je ne trouve pas ça suffisant. J'ai des roues de 28 rayons. Elles sont plus rigides et je les ai adaptées pour le freinage à disque." Alors qu'au début il montait des roues à la carte, principalement pour les clients du magasin de cycles de son grand-père, il a développé aujourd'hui une véritable gamme (voir ici). 

Joffrey Degueurce est aussi son premier essayeur. "Sur la route les jantes de 32 mm passent partout. Mais sous la pluie, le freinage est supérieur avec les jantes alu."
Il a aussi des essayeurs dans le peloton. "Au Championnat de France, j'ai prêté une paire de '32 R' à Soline Lamboley. Elle a gagné le titre avec. Depuis, elle m'a acheté une paire."

Crédit photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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