Jules Pijourlet : « Je ne pouvais pas arrêter là-dessus »
2014 aurait dû être sa dernière saison dans le peloton amateur. Soit Jules Pijourlet passait professionnel, soit il raccrochait le vélo (lire ici). Mais une saison compliquée a incité le coureur du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin à prolonger l'aventure.
Tout avait mal commencé avec une "grosse chute de testostérone". Puis il a été renversé par une voiture le 28 avril lors du Circuit Boussaquin (lire ici). Recousu à la lèvre et souffrant de l’épaule, il avait repris rapidement la compétition. "Je suis un compétiteur, j'avais envie de courir", confie-t-il à DirectVelo.com.
L'Isérois a vite retrouvé la forme. Il s'est ainsi échappé sur le Tour de Franche-Comté, avant de se classer 4e du Championnat Rhône-Alpes.
Puis son accident l'a rattrapé. "J'étais fatigué. Mon niveau de forme a dégringolé. Je suis revenu trop vite après ma chute. Le Tour d'Eure-et-Loir a été difficile. Le mois de juin a été un peu catastrophique", reconnaît-il.
Jules Pijourlet se remet en questions. Il change d'entraîneur, et revoit une psychologue rencontrée pendant ses années au Chambéry Cyclisme Formation. "Il y a eu une période de doute sur mon avenir. Devais-je poursuivre pour quelques mois ou aller jusqu'à fin 2015 ?", rapporte-t-il.
En juillet, il retrouve la forme. Il prend la 3e place d'une étape du Tour des Deux-Sèvres avant de s'imposer en 1ère catégorie, à Aix-les-Bains (Savoie). La suite fut mitigée, avec de nouvelles périodes de méforme et des résultats intéressants à d'autres moments.
Le coureur âgé de 23 ans a donc choisi de prolonger l'aventure. "Je ne pouvais pas arrêter là-dessus." Ne souhaitant pas être éloigné trop longtemps des études, il a repris cet automne à Chambéry un Master Equipement, Protection et Gestion des milieux de Montagne.
Suite à une bonne coupure hivernale puis la pratique de nombreux sports, il se sent prêt pour la saison 2015. "Je l'aborde différemment, avec une nouvelle préparation plus axée sur la musculation. C'est intéressant. J'en ressens les bienfaits", assure-t-il.
Son objectif ? Gagner des courses. "J'ai souvent été placé. Je n'étais pas très loin mais il m'a manqué des grandes victoires pour passer professionnel." Il espère toujours attirer l’œil d'une équipe pro. "J'y pense... Maintenant, il faut gagner des courses pour les inciter à me regarder", conclut le récent vainqueur des 12 heures de Genève sur piste - avec François Lamiraud, Florian Moine et son jeune frère Louis -.
Crédit photo : Jean-Noël Charvet