Depuis début octobre, Laurent Gané renforçait le staff de l'équipe de France de sprint aux côtés de Franck Durivaux. Après le titre mondial acquis mercredi en vitesse par équipes, il a répondu aux questions de DirectVelo.

 

DirectVelo : Quel sentiment domine après ce titre de Champion du Monde pour la vitesse par équipes ?

Laurent Gané : Je suis content pour les coureurs. Ils sont de nouveau sur les bons rails. L'essentiel a été retrouvé, à savoir s'entraîner pour gagner. Je pense qu'ils avaient perdu ça. Ils sont relancés, ça va leur permettre de travailler avec sérénité pour les Jeux Olympiques de Rio. Il fallait ça ! Mais c'est une étape, il faut encore bosser. 

 

« NE PAS SE POSER DE QUESTIONS »

 

Et s'il avait fallu se contenter de la 2e place ?

C'était déjà une satisfaction de terminer 2e (La Nouvelle-Zélande a été déclassée, NDLR). Nous aurions préféré être Champion du Monde en y mettant la manière mais c'est une erreur technique de la part de la Nouvelle-Zélande. C'est déjà arrivé à la France, notamment en Coupe du Monde l'an dernier. 

En tout cas, nous revenons de loin. En remportant la Coupe du Monde de Cali cet hiver, nous avons montré que nous étions sur le chemin du retour. Nous ne pouvions pas espérer mieux que ce titre sur ce Mondial. Nous avons des pépites, il faut simplement les exploiter. 

 

C'est bon signe pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016... 

Tout est possible pour Rio évidemment. Nos coureurs sont des compétiteurs, ils doivent bosser et ne pas se poser des questions. Nous sommes là pour les aider. Quand j'étais coureur, je ne me rendais pas compte de l'apport du coach, de ses émotions... Je suis de l'autre côté aujourd'hui, j'ai beaucoup donné pour remettre cette équipe sur de bons rails. Tout cela avec Franck (Durivaux) bien sûr, il a fait un gros boulot également ! Nous avons beaucoup travaillé, ça paie aujourd'hui. 

 

« LES COUREURS S’ÉPARPILLAIENT »

 

Quand tu as intégré le staff en octobre, dans quel état as-tu trouvé le groupe ?

Les coureurs n'étaient pas bien. Ils s'éparpillaient, ils regardaient ce qu'il se passait autour d'eux. Ils n'étaient pas centrés sur leur entraînement. Il a fallu faire un gros travail. Il n'y avait pas d'ambiance. Nous avons pu remettre des choses en place. C'est un ensemble. Le DTN (Vincent Jacquet) est intervenu, il y a eu le gros boulot de Franck encore une fois. Les coureurs ont senti de nouveau qu'il y avait du monde autour d'eux. Ils ont pu se concentrer sur la performance. 

 

Combien de médailles espères-tu cette semaine pour le sprint français ? 

Je n'ai pas l'habitude de vendre les médailles avant de les avoir gagnées. (sourires) Ce titre va booster tout le monde, mais il ne faut pas oublier la concurrence... Les autres vont vouloir réagir. Ils ne s'attendaient pas à nous voir à ce niveau-là. Ce n'est pas terminé... Le Championnat du Monde ne fait que commencer ! Nous ferons le bilan en fin de semaine.

Crédit photo : Cédric Congourdeau - www.directvelo.com