Jauffrey Betouigt-Suire : « Juste pour le plaisir »
Après deux saisons compliquées au Chambéry CF durant lesquelles il n'avait pas été épargné par les pépins physiques, Jauffrey Betouigt-Suire avait réalisé, sous le maillot de l'A.PO.GE U Charente-Maritimes, un début de saison 2014 des plus convaincants (lire ici). Avant de disparaître complètement des classements avant même la fin de la première moitié de la saison.
Jauffrey Betouigt-Suire, bientôt âgé de 23 ans, a repris le compétition sous les couleurs du Mérignac VC. Il explique à DirectVelo.com dans quel état d'esprit.
DirectVelo.com : Quand avais-tu arrêté le vélo l'an passé ?
Jauffrey Betouigt-Suire : J'ai arrêté juste après le Championnat de France de chrono en juin. J'ai fait un super début de saison 2014, en gagnant deux belles courses (la Durtorccha et le Trophée des Bastides, NDLR). Le moral était là. Je me sentais en confiance. J'avais même des contacts avec Pierre-Yves Chatelon pour être en Equipe de France Espoirs. Puis, lors des premières manches de Coupe de France DN2, et comme pendant toutes mes années Espoirs, mon tendon d’Achille m'a lâché. Ça a été un gros coup dur avec deux semaines d’arrêt au plus mauvais moment.
« REMONTER LES JUNIORS UNE OU DEUX FOIS »
Pourquoi avoir arrêté ?
J'ai essayé au maximum, pendant le mois de mai, de revenir en forme. Ce que j'ai réussi, mais je suis passé au travers de mon Championnat de France chrono (51e, NDLR).Une semaine plus tôt, j'avais mes partiels de droit, l'entrainement et tout... Je crois que là j'ai explosé mentalement et j'ai tout plaqué. J'ai par la suite travaillé pendant quatre mois. J'ai arrêté le vélo pendant sept mois. Je ne voulais plus le voir.
Et pourquoi avoir repris la compétition ?
En janvier, j'ai eu l'occasion d'obtenir un emploi d'avenir dans mon club formateur, le Mérignac Vélo Club. Le but est d'encadrer les jeunes jusqu’à la catégorie Cadets. Je me suis donc remis tranquillement au vélo mi-janvier avec une sortie par semaine. Maintenant, je roule trois à quatre fois avec les Cadets et les Juniors. J'ai donc repris une licence en 1ère catégorie mais juste pour le plaisir et pour essayer de remonter les Juniors une ou deux fois. (sourires)
« ORIENTER AU MIEUX MON FRERE »
As-tu définitivement renoncé au haut niveau ?
Je ne suis plus du tout dans la même condition que l'an dernier. J'accuse 8 kilos de plus sur la balance et je ne dépasse plus les 100 km à l'entrainement pour l'instant. En ce moment, le haut niveau n'est pas ma priorité numéro un. Je dois passer mes diplômes d’entraîneur jusqu'à mi-avril. En parallèle, j'ai eu l'occasion de continuer mes études grâce à mon mentor, Monsieur Tanios, que je remercie. Je suis rentré en licence de marketing par alternance pour développer le Mérignac Vélo Club. Entre le site que je viens de créer et la mise en place des entraînements, des courses, j'ai du travail... Une fois que les beaux jours seront là je vais rallonger mes sorties. Je ferai peut-être quelques critériums avec mon frère. Enfin, s'il le peut entre les grosses courses. Le haut niveau ce n'est donc pas à l'ordre du jour. On verra quand j'aurais perdu des kilos et que j'aurai plus de bornes au compteur. Après, je me connais. Je suis un compétiteur et n'aime pas être nul. Je ne sais donc pas comment je vais réagir ! (sourires)
Les résultats de ton frère ont-ils contribué à te faire poursuivre l'aventure ?
Ça fait longtemps que je dis à tout le monde que mon petit frère est aussi fort que les Coquard, Lecuisinier, Cousin, Morice ou Guillemois que j'ai côtoyés et qui sont passés pro... Je pense même que c'est le plus complet de tous, car il est capable de rouler fort et il est très rapide au sprint. Je pense avoir fait pas mal de sottises pendant mes années Espoirs. Je vais tâcher de faire de mon mieux pour l'orienter.
Crédit photo : Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr
Crédit photo : Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr