Ce samedi, la Coupe des Nations Espoirs reprendra ses droits à l'occasion du Tour des Flandres. La Belgique partira pour défendre sa victoire acquise en 2014. Jean-Pierre Dubois, le sélectionneur national s'appuyera sur Loïc Vliegen (BMC Development), Maxime Farazijn (EFC-Etixx), Benjamin Declercq (EFC-Etixx), Ruben Pols (Lotto-Soudal U23), Nathan Van Hooydonck (BMC Development) et Daan Myngheer (Vérandas Willems). DirectVelo.be a rencontré le sélectionneur fédéral.

 

DirectVelo.be : Avec quelles ambitions la Belgique prendra-t-elle le départ du Tour des Flandres ?

Jean-Pierre Dubois : Gagner, évidement. Nous disposons de deux belles cartes au sein de l'équipe : d'abord Loïc Vliegen, le chef de file de mon groupe, le dernier "rescapé" du trio Teuns-Benoot-Vliegen de 2014. Et Maxime Farazijn, notre sprinteur pour qui il s'agira de la première sélection.

 

« TROIS MACHINES A ROULER »

 

Comment as-tu réalisé le reste de ta sélection ?

Il fallait avoir de bons équipiers. Ruben Pols, Nathan Van Hooydonck et Daan Myngheer sont trois machines à rouler. S'ils sont dans le bon coup, cela nous permettra de pouvoir attendre le travail des autres nations. Et s'il faut rouler derrière une échappée, ces trois garçons sont capables de faire le boulot. A côté de ce trio, il y a Benjamin Declercq que je compte conserver pour le final afin d'épauler nos deux coureurs protégés. 

 

Tu as dû éliminer Allegaert, De Gendt et Logier, trois présélectionnés...

C'est vrai. Le cas le plus simple a été Allegaert puisqu'il est blessé (lire ici). Pour Jan Logier, c'est une question de manque de confiance pour aborder une telle épreuve. Mais il recevra sa chance à la Côte Picarde. Quant à Aimé De Gendt, il aurait pu avoir sa place dans le groupe, mais Loïc Vliegen a demandé pour avoir Nathan Van Hooydonck à ses côtés. Ce dernier a eu des soucis de santé (lire ici), mais s'il peut accompagner Loïc et le mettre en confiance pendant 80% de la course, sa mission sera accomplie.

 

Vliegen, plutôt typé Ardennaises, disputera son premier Tour des Flandres. Il n'y a pas un risque à miser sur lui ?

Loïc est en forme, comme il l'a montré le week-end dernier en Italie. Puis chez les jeunes, celui qui sait passer une bosse dans les Ardennes saura aussi passer un mont pavé. C'est le même type d'effort. En Espoirs, le Ronde sourit toujours à un homme fort. Puis il se débrouille bien au sprint même s'il n'a pas la pointe de vitesse de Farazijn.

 

LE KOPPENBERG DURCIT LE FINAL

 

Farazijn justement, vainqueur de la dernière étape du Triptyque des Monts et Châteaux, dispose d'un excellent sprint...

Oui, il sera protégé même si la priorité sera de dynamiter la course sur les circuiits locaux. La façon dont il a gagné son étape m'a impressionné car il a crevé dans le final. Et quand il fait quatrième au sommet du Mont de l'Enclus, il a chuté. La preuve qu'il est fort.

 

Le Koppenberg a été rajouté dans le circuit final. Un avantage pour la Belgique ?

Ce sera certainement au bénéfice des costauds. Ce n'est pas la difficulté en soi qui est intéressante, mais sursout le fait que la partie de plat entre l'Eikenberg et le Koppenberg est réduite. Au lieu d'une quinzaine de kilomètres avant, il n'y en aura plus que dix. Cela permettra quand même à un peloton de s'organiser, mais moins longtemps. L'idéal serait d'avoir un groupe avec Loïc dans le Koppenberg, ce qui donnerait ensuite une possibilité de sortir dans le Taaienberg ou l'Eikenberg. 

 

UNE BELLE COURSE, QUITTE A PERDRE

 

Mercredi, tu as été reconnaitre le parcours avec tes coureurs. Un moment important dans la préparation ?

Oui, pour deux raisons. D'abord, Loïc ne connaissait pas le parcours, donc le repérage permet de connaitre les difficultés. Ensuite, c'est très bon pour l'ambiance dans l'équipe, les coureurs discutent et apprennent à se connaitre. Farazijn et Vliegen ont ainsi discuté pendant longtemps. 

 

On annonce de la pluie samedi, cela pourrait perturber la course ?

Je préfère des conditions dures quitte à ne pas gagner. J'aime avant tout le vélo, et je trouve plus agréable de voir un vainqueur comme Puccio, Vanbilsen ou Smukulis par le passé qui gagne un costaud. Qu'on puisse dire à l'arrivée "le plus fort a gagné". Mais je fais confiance à Loïc pour au moins aller nous chercher un podium.

Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.com