Florian Dumourier a décroché « la » grosse performance de sa carrière en se classant dimanche 3e du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2). "C'est une surprise espérée, estime son directeur sportif Vincent Garin. On ne peut pas parler de surprise mais il fallait avoir toutes les conditions réunies".

Selon son directeur sportif et entraîneur, le Roannais devrait "déjà avoir plusieurs victoires" en Elite Nationale. "Il est très offensif. Etre sur la défensive est pour lui compliqué. Par exemple, cette dernière étape du Rhône-Alpes Isère Tour a été pour lui une galère. Il a fallu le rassurer", dit Garin.
Florian Dumourier le reconnaît. "Il y avait du stress. Mon objectif était de conserver ma 3e place au général. Je craignais une bordure. Avoir une échappée de douze coureurs m'a rassuré. J'ai soufflé un coup à l'arrivée", souriait-il au pied du podium.

Le coureur âgé de 23 ans reconnaît avoir un manque de confiance en lui. "En début de course ça va, mais pas dans le final", glisse-t-il. Pour son entourage, il a dû mal à résister à la pression. "Il n'aime pas être protégé", fait savoir Vincent Garin.

NE PAS S’ARRÊTER LA

Alors ce dernier a dû s'adapter. Ainsi, il réalise des plans d'entraînement sans lui dire où se situent ses objectifs. "J'utilise également des « entourloupes »", précise le DS du CR4C Roanne. Pendant le Rhône-Alpes Isère Tour, Vincent Garin a adapté ses briefings : "Jusqu'à la dernière étape, nous disions que Nick Schultz était le coureur protégé, notre leader. Ça a permis de décharger Florian de la pression. Je disais ensuite aux autres coureurs de le protéger au maximum".

Le CR4C Roanne espère que ce résultat sera un déclic. "J'ai parlé avec lui ce matin, il voit qu'il a fait une belle course. Il prend conscience de ses capacités. Il peut être présent dans le final d'une belle épreuve." Florian Dumourier, qui espère décrocher un contrat professionnel, ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. "Cette 3e place peut aider mais je dois gagner des courses, faire des beaux résultats", affirme-t-il.

Pour Vincent Garin, son coureur est "un puncheur-grimpeur", plus à l'aise dans les difficultés du Rhône-Alpes Isère Tour que dans les cols du Tour des Pays de Savoie. "Cette année, il ira sur le Tour Nivernais-Morvan et non en Savoie comme c'était le cas ces dernières années. Ça sera sûrement bien mieux car les grands cols, ce n'est pas le terrain idéal pour lui", conclut Garin.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com