A l'arrivée de Boulazac, maillot jaune sauvé, Luc Tellier a reçu les félicitations de ses adversaires. "Tous les costauds sont venus me voir. Ce geste, c'est une grosse satisfaction pour moi de la part de coureurs qui ont été pros" se réjouit le coureur du VC Pays Loudéac vainqueur final du Tour de la Dordogne. Il devance Stéphane Poulhiès et Samuel Plouhinec.

Après le Tour du Canton de Saint-Ciers, Luc Tellier remporte sa deuxième course par étapes de l'année. "D'habitude quand je prends le maillot, je suis anxieux. Mais en Dordogne, avant la dernière étape, je sentais que j'avais de bonnes jambes. Je me suis dit que si l'équipe gère comme à Saint-Ciers, je peux garder le maillot" confie-t-il à DirectVelo.

Pour disputer ce Tour de la Dordogne en pleine canicule, le coureur de tout juste 26 ans a endossé sa peau de lézard. "J'ai toujours aimé la forte chaleur. Quand tout le monde se tasse un peu, c'est le moment où j'arrive à faire la différence" avoue-t-il. La journée la plus chaude fut vendredi avec 43°C au compteur. Ce jour-là, même s'il perd le maillot jaune conquis le premier jour, Luc Tellier démontre son abattage. "Le parcours était escarpé. Il était impossible pour Loudéac d'organiser un tempo. Un groupe est parti avec les costauds. Je suis rentré tout seul" raconte-t-il. Ce jour-là, le Brésilien Nicolas Sessler (Dovy Keuken FCC) réalise un gros numéro. "Il a attaqué à 80 km de l'arrivée. On n'y croyait pas. On était une dizaine à rouler et l'ardoisier nous montrait qu'on perdait du terrain. Ce jour-là, ce n'était pas un choix tactique de laisser filer le maillot" affirme le vainqueur de la première étape.

Luc Tellier réalise sa meilleure saison. "Quatre victoires en Elites, cela ne m'est jamais arrivé, je suis régulier. Je regrette un peu mon début de saison. J'ai eu du mal à me mettre en route et j'ai connu des problèmes mécanique" rappelle-t-il et il annonce : "la saison n'est pas finie." Le dernier vainqueur de la finale de la Coupe de France DN2 a toutefois connu une récente déception au Championnat de France qu'il termine 16e. "J'étais très déçu à l'arrivée, pendant  trois-quatre jours j'ai cogité. Pourtant, si on m'avait dit au départ que j'allais finir dans les 15-20 premiers, j'aurais signé. J'aurais dû me découvrir plus tôt mais j'avais peur de me coucher un peu plus loin" regrette-t-il. Au départ, il lui a manqué un peu de confiance en lui. "Je n'ai pas l'habitude de me survaloriser, surtout au départ du Championnat de France." Les compliments des cadors à l'arrivée du Tour de Dordogne lui montrent que maintenant, à leurs yeux, il est devenu un client.

Crédit photo : Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr