Les Français brillent sur le Tour d’Irlande Juniors. Avec six étapes au programme et un parcours vallonné, c’est un terrain de jeu idéal pour l’apprentissage des jeunes coureurs. Ce vendredi, à l’issue de la 4e étape, Marin Joublot-Ferré (4e du général ce matin) s’est emparé de la tunique de leader. Glissé dans une échappée, le Franc-Comtois a profité de l’attentisme des favoris pour s’isoler à l’avant, à 30 kilomètres de l’arrivée. Il prend finalement la 2e place de l’étape et la tête du classement général par la même occasion.

"La formation du maillot jaune a embrayé très tôt aujourd’hui, en essayant de créer des bordures. Je me suis ensuite retrouvé dans un groupe d’une quinzaine de coureurs dont le leader de la course, mon coéquipier Gabin Tissot et quelques Irlandais qui étaient bien placés au général", raconte le pensionnaire de l’AC Bisontine. Paré du maillot de meilleur grimpeur, il a logiquement accéléré dans le dernier GPM du jour, accompagné par deux autres coureurs. Rapidement rejoints par un troisième homme, les fuyards ne se sont pas relevés. Avec le vent dans le dos, les quatre attaquants ont rapidement pris de l’avance par rapport au peloton des favoris qui n’a pas réagi derrière, pour le plus grand bonheur de Marin Joublot-Ferré.

« ÇA CHANGE DES COUREURS FRANÇAIS »

"C’est la première fois que j’endosse un maillot jaune, ça fait bizarre", avoue le coureur âgé de 17 ans. "Déjà avec les pois, c’était la première fois que je portais un maillot distinctif", ajoute-t-il. Forcément heureux, le Franc-Comtois qui a de bonnes jambes depuis le début de la semaine, reconnaît qu’il a commencé à y penser "après les premières étapes".

Paré de jaune, le Français devra défendre sa première place lors des deux étapes restantes. Avec un critérium au programme dimanche, tout devrait se jouer ce samedi. "L’arrivée sera jugée au sommet d’une bosse. Il y en aura deux de première catégorie dans les 25 derniers kilomètres, il faudra être fort", estime Marin Joublot-Ferré. Il pourra compter sur le soutien de Gabin Tissot, lui aussi bien placé au général, pour gérer la course.
Et de conclure "c’est une bonne expérience que de courir à l’étranger. Ça change des coureurs français, c’est une autre culture. Certains des Américains présents ici courent toutes les manches de la Coupe des Nations. On apprend beaucoup".