Grand Prix La Marseillaise : Les réactions

Dries Devenyns (IAM Cycling) a remporté ce dimanche la 37e édition du Grand Prix d'Ouverture La Marseillaise (1.1), première manche de la Coupe de France-PMU. Après 143,7 kilomètres de course, il devance dans un sprint à deux Thibaut Pinot (FDJ). Baptiste Planckaert (Wallonie Bruxelles-Group Protect) complète le podium. Retrouvez les réactions des trois hommes, recueillies par DirectVelo.com après l'arrivée. 

Dries Devenyns (IAM Cycling)
Vainqueur du Grand Prix La Marseillaise 
« Le bon coup est parti dans l’ascension des Crêtes. A ce moment-là, je n’étais pas très bien placé. J’étais même plutôt loin alors j’ai rapidement fait l’effort pour me replacer dans les premières positions du peloton. Il commençait à y avoir quelques attaques, notamment de coureurs dangereux comme Thibaut Pinot ou Romain Bardet. Mon équipier Jérôme Coppel a tenté lui aussi et il a pris quelques longueurs d’avance, mais tout seul, il n’a pas réussi à faire le trou. Une fois que Jérôme a été repris, j’ai tenté ma chance. J’ai fait 4 kilomètres tout seul, à bloc, avec des coureurs à quelques secondes seulement, mais sans que personne ne puisse rentrer. Je n’ai pas cherché à temporiser ou à attendre qui que ce soit, mais Thibaut Pinot est rentré en costaud avec Boris Dron. On a basculé ensemble. Nous n’avons pas pris de risques dans cette descente qui pouvait être piégeuse. C’était un petit peu dangereux à cause du vent, même si le parcours était très beau.  
Finalement, on s’est retrouvé à deux avec Thibaut et la victoire s’est jouée entre nous deux. On ne s’est pas du tout regardé jusqu’au final car on savait que le peloton allait rouler beaucoup plus vite que nous à l’arrière, et qu’il n’allait pas falloir s’amuser à se regarder. On a compris qu’il était important de collaborer jusqu’au bout.
Je savais que nous allions plus ou moins à la même vitesse au sprint. Je me suis retrouvé en première position dans la dernière ligne droite. J’ai voulu faire mine de lancer le sprint aux 300m, mais Thibaut n’est pas tombé dans le panneau. Il est bien resté dans la roue puis il a lancé le sprint aux 200m. J’ai réussi à le déborder et à le battre de peu, je dirais quelque chose comme une demi-roue.
C’est une victoire importante, même si je ne m’y attendais pas forcément. Ce matin au briefing, la carte maitresse de l’équipe était Heinrich Haussler. Cela dit, j’ai quand même demandé à pouvoir attaquer dans le final si je me sentais bien. On a bien fait de me laisser ma chance. Je n’avais plus gagné depuis longtemps (une étape du Tour d’Autriche en 2009, NDLR), alors ça fait beaucoup de bien.
Apparemment, je ne risque pas d’en gagner une autre puisqu’il parait qu’il y a une malédiction ici lorsque l’on gagne le GP La Marseillaise. Ce matin dans le bus, on s’est dit que celui qui gagnerait ici n’allait plus rien gagner de l’année (sourires). Heureusement, je ne crois pas trop à ces choses-là. »

Thibaut Pinot (FDJ)
2e 
« J’ai décidé d’attaquer dans la portion la plus difficile du parcours, là où ça faisait très mal avec du pourcentage et du vent de côté. J’ai rapidement pu faire un trou et revenir sur Devenyns. Une fois qu’il y avait dix-quinze secondes, je savais que ça pouvait aller au bout. A deux, on a pris jusqu’à une minute d’avance, ce qui prouve que l’on était vraiment costaud. Pourtant, à deux et avec le vent de face dans la Gineste, ça paraissait vraiment interminable.
La victoire s’est jouée au sprint entre nous deux. J’échoue pour quelque chose comme une demi-roue. C’est forcément rageant. Même si ce n’était que le GP La Marseillaise, c’est quand même dommage d’échouer pour si peu. Je pense avoir bien joué avec Devenyns dans le final. A partir du dernier kilomètre, je suis resté dans sa roue. J’ai lancé le sprint aux 200m. Il m’a manqué quinze mètres pour gagner. C’est comme ça ».

Baptiste Planckaert (Wallonie Bruxelles-Group Protect) 
3e 
« J’ai essayé d’accompagner les meilleurs dans le final. Je me suis retrouvé dans un groupe très intéressant mais ce n’était pas à nous de rouler dans l’équipe, car il y avait plusieurs représentants de la Lotto-Soudal ou d’AG2R La Mondiale notamment. Dans le final, nous avons repris plusieurs attaquants, et je ne savais plus trop qui était encore devant. Je n’étais pas forcément au courant que Pinot et Devenyns étaient encore à l’avant. C’est dommage car j’avais vraiment de bonnes jambes : la preuve, j’ai remporté le sprint pour la troisième place. J’avais quelques doutes avant la course mais finalement, je suis content de voir que je suis déjà au niveau en ce tout début de saison.
Ce nouveau parcours ne me convenait pas vraiment, c’est certain, avec ces nouvelles côtes. La course a été plus fermée que d’ordinaire dans sa première moitié et pour la suite, c’est encore une fois la Gineste qui a fait la différence d’après moi.
Dès ce dimanche, j’ai pu prouver à l’équipe que j’étais capable de suivre les meilleurs sur des courses difficiles comme-ci. C’est vraiment positif et important pour la suite de la saison. Je suis quand même déçu car j’ai déjà fait beaucoup de places d’honneur et je commence à nouveau cette saison avec une troisième place. C’est vraiment chiant (sourires). Je veux gagner. Ce sera peut-être pour l’Etoile de Bessèges, le Tour du Haut-Var ou le Tour La Provence, mes prochains rendez-vous en février ». 

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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