Ludovic Robeet : « Baisser les bras ? Connais pas ! »

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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On l'avait quitté un après-midi de janvier éclairé par le soleil hivernal de la Costa Blanca, délivré d'une blessure au genou qui avait hypothéqué sa saison 2015. Tout juste rentré sur le gigantesque parking de l'hôtel Diamante Beach de Calpe, Ludovic Robeet, papotait avec son directeur sportif, Christophe Detilloux, en attendant le retour de ses compagnons d'entraînement. Le grimpeur les avait distancés, presque sans peine, sur les chaussées escarpées de l'arrière-pays valencian. "Il faudra le gérer, car sa générosité à l'entraînement pourrait constituer un handicap", concevait alors Detilloux.

INFLAMMATION DES GENOUX

Comme si les propos de l'ancien professionnel étaient prémonitoires, voici Ludovic Robeet à nouveau écarté des pelotons pour quelques semaines. "La faute à une inflammation aux deux genoux", détaille, pour DirectVelo, le représentant de Color Code-Arden'Beef. Rien à voir, donc, avec le syndrome des Loges, diagnostiqué tardivement (après près de 6 interminables mois d'incertitude, sans pouvoir enfourcher son vélo) qui touchait alors les muscles de ses tibias. Cette nouvelle douleur serait "plutôt dû à un retour trop rapide", estime l'Espoir dernière année, qui avait été opéré au début de l'automne.

"J'ai dû repartir de zéro", rappelait en janvier le vainqueur d'étape sur le Tour de Flandre-Orientale 2014. "J'ai reconstruit une base musculaire (après une perte estimée à 4 kilos, NDLR) et recouvré des capacités physiques plus rapidement que prévu. Baisser les bras, je ne connais pas. Ma mentalité, c'est de toujours continuer à me battre. Pour prouver à mes dirigeants qu'ils ont eu raison de m'accorder leur confiance."

« M'EPARGNER DU FROID »

Après une entame de saison prudent, presque anonyme, sur les routes de Bruxelles-Opwijk (60e) puis du GP de Lillers (France, 96e), le neveu de Michel Dernies a de nouveau dû poser pied à terre. "A la fin d'une longue sortie d'entraînement, j'ai commencé à ressentir quelques douleurs. En concertation avec l'encadrement médical, je n'épinglerai plus de dossard pendant deux ou trois semaines, afin de ne prendre aucun risque. Je continue cependant à m'entraîner, par séances de maximum deux heures, en prenant soin d'épargner mes genoux du froid."

Malgré ce nouvel arrêt, il ne perd pas son sourire ni ses ambitions évoquées en fin d'hiver. "Ludovic, par son audace et son panache pourra remporter de nombreuses épreuves. Quel que soit le type de la course, bien que les reliefs accidentés restent son terrain de prédilection", prédisait Detilloux.

L'Espoir brabançon pense déjà à un retour dans les pelotons début avril. "Afin de retrouver aussi vite que possible le rythme de course, pour pouvoir prétendre à jouer les premiers rôles. Mais je suis confiant quant à mon retour au top." Et pourquoi pas dès mai, sur les terrains accidentés ardennais, de la Flèche Ardennaise ou des Tours provinciaux.

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