VC Rouen 76 : « On verra après l'Eure-et-Loir »
Troisième de DN1 avec 301 points après trois manches, le VC Rouen 76 a d'ores et déjà fait (beaucoup) mieux qu'en 2015 (176 pts au final). En récoltant 78 nouvelles unités sur la Boucle de l'Artois le week-end dernier – le deuxième meilleur total de l'épreuve derrière Chambéry (le classement) – le club Normand n'a pas manqué son rendez-vous. "C'est un bon résultat d'ensemble, je suis content qu'on ait conservé notre place sur le podium", apprécie Jean-Philippe Yon.
DE LA MALCHANCE A BUXEROLLES
Grâce aux recrues Melvin Rullière (4e) et Erwan Brenterch (7e), le VC Rouen a idéalement débuté son week-end dans le Pas-de-Calais. "J'ai été très satisfait par le comportement des coureurs sur la première étape. Ils ont su dynamiter la course pour éviter une arrivée au sprint massif et ont parfaitement respecté la tactique mise en place pendant le briefing", commente le directeur sportif. Le lendemain, c'est Dylan Kowalski qui s'est illustré en terminant au troisième rang du contre-la-montre matinal, une semaine après sa sixième place au général du Tour de Normandie (2.2). Une performance qui a permis au Nordiste de s'octroyer la troisième place du général final de la Boucle de l'Artois – il est accompagné par Rullière (11e) et Brenterch (18e) dans les vingt premiers du classement – empochant de gros points au passage. "J'ai bien aimé le retour de Dylan en chrono qui confirme son excellente forme entrevue en Normandie. Globalement j'ai apprécié l'état d'esprit collectif et les résultats obtenus sur cette troisième manche de DN1", sourit l'entraîneur.
En ce début de printemps, le VC Rouen 76 avait un point de passage important avec le GP de Buxerolles, le Tour de Normandie et donc la Boucle de l'Artois. Et malgré une petite déconvenue dans la Vienne, le bilan est plus que positif pour Jean-Philippe Yon. "On a joué de malchance à Buxerolles car Melvin (Rullière) et Adrien (Carpentier) chutent à 600 mètres de la ligne alors qu'ils étaient dans les dix premières positions du peloton. C'est dommage mais ça fait partie de la course. Cela dit je suis très satisfait de notre position après ces gros morceaux", précise-t-il.
« PAS ENVIE DE TOMBER DANS UN SCHEMA DE MARQUAGE »
A la recherche du moindre point pour se sauver l'an dernier, Rouen est dans une toute autre posture après moins de deux mois de compétition. Le Challenge BBB-DirectVelo reflète d'ailleurs bien la situation puisque le pensionnaires du club de Seine-Maritime y figurent en bonne place : Dylan Kowalski est troisième chez les Espoirs, Pierre Barbier leader du classement des moins de 19 ans et le VC Rouen troisième par équipes. "Nous ne volons pas notre place en DN1. L'an dernier nous étions dans une situation d'urgence et nous ne pouvions pas gérer grand chose. Cette année c'est différent. On s'oriente sur nos priorités, la Coupe de France et d'autres belles courses, et on décompresse sur les week-ends qui sont moins importants. Notre bon début de saison nous donne ce confort", estime le directeur sportif. De quoi augmenter les ambitions de l'équipe ? "Il est trop tôt pour parler d'objectif", répond-il. Et d'ajouter : "Je n'ai pas envie de tomber dans un schéma de marquage par rapport aux équipes qui nous précèdent ou qui nous suivent. Pour l'instant on va simplement continuer de s'appliquer sur toutes les manches. Après le Tour d'Eure-et-Loir (sixième épreuve, du 10 au 12 juin prochains) on pourra faire le point".
« RESERVE DE RIEN DU TOUT »
Entouré de grosses formations au classement de la Coupe de France, le VC Rouen 76 se contente de savourer sans se pavaner. "Nous ne sommes loin d'être favoris. Loudéac, Chambéry et le Vendée U sont des réserves d'équipes professionnelles et Étupes c'est tout comme. Nous on est réserve de rien du tout", souligne Jean-Philippe Yon. Avec 172 points de retard sur le VC Pays de Loudéac, Rouen va devoir mettre les bouchées doubles pour revenir sur l'actuel leader de la DN1. Pour autant, le club Normand estime que la saison n'est pas encore jouée. "Sur les sprints, Erwann Corbel est actuellement intouchable. Mais il reste cinq manches à courir et il ne faudrait pas qu'ils (Loudéac) se reposent sur leurs acquis. Pour l'instant Corbel tire tout le monde vers le haut mais je ne sais pas s'il tiendra ce rythme toute la saison. Je demande à voir", conclut-il.