Hugo Hofstetter veut « décrocher une médaille »

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

Crédit photo Maxime Segers / DirectVelo

La sélection est tombée ce jeudi 22 septembre (lire ici) : Hugo Hofstetter fera bien partie du voyage pour le Qatar avec l’Equipe de France Espoirs. Le coureur de la Cofidis bataille actuellement sur les routes de l’Eneco Tour dans le train de son sprinteur : Nacer Bouhanni. Entre le massage et le repas, il revient pour DirectVelo sur sa sélection.

DirectVelo : Tu avais annoncé cet été ton ambition de participer à ces Championnats du Monde (lire ici). C'était une grande source de motivation ?
Hugo Hofstetter : Oui, c’est important de trouver la motivation car la saison commence à être longue. Et puis, un Championnat du Monde auquel je peux participer et qui me correspond, ça n’arrive pas tous les ans. J’y vais pour décrocher une médaille ! 

Tu t’en sens capable ?
Oui, j’ai bien progressé. Je le sens même quand je compare mes watts avec ceux de la saison dernière. J’ai déjà participé aux Championnats du Monde 2015 à Richmond. J’étais dans une condition bien moins bonne mais j’ai pu replacer Anthony Turgis dans les derniers kilomètres. C’est encourageant et ce sont des choses qui me font dire que je suis capable de faire un truc. Et puis, il y a la distance. Avec une saison chez les professionnels, je devrais arriver avec de la fraicheur en fin de course. Ce sera crucial.

« J’APPRENDS ET JE SENS MIEUX LA COURSE »

En cas d’arrivée au sprint, tu te sens prêt à jouer ta carte personnelle même si tu as souvent travaillé pour Nacer Bouhanni pendant la saison ?
Complétement. Le sprint, soit on l’a soit on ne l’a pas. Je n’ai pas eu l’occasion de sprinter pour moi mais j’ai travaillé à l’entrainement. Je pense avoir beaucoup appris en étant dans le train de Nacer (Bouhanni). Sur les dernières courses (Tour du Poitou-Charentes, GP de Fourmies, NDLR), je devais agir dans les derniers kilomètres. J’apprends beaucoup et je sens mieux la course dans le final. Je vois les mouvements et les roues à prendre plus rapidement. J’ai pris énormément d’expérience et j’espère que ça va être bénéfique. Et puis, j’y vais sans pression. Bizarrement, je ressens plus la pression quand je dois rouler pour l’équipe que quand c’est pour moi. Ce sera un atout pour le Championnat du Monde. 

Pour toi, quelle est la préparation idéale pour ce Mondial qui se court à la mi-octobre ?
Mon entrainement c’est la course. Sur cet Eneco Tour, ça roule vraiment vite. Aujourd’hui (jeudi), on a fait cent kilomètres à bloc. En plus, je me suis retrouvé derrière le peloton après la crevaison de Nacer (Bouhanni). J’ai dû chasser vingt bornes pour rentrer. J’ai essayé de me replacer mais sur les circuits de l’Eneco Tour, il y a pas mal de relance. On reçoit pas mal. C’est la meilleure préparation. J’enchainerai avec le Tour de Vendée, Paris-Bourges et Paris-Tours. Le plus important sera de bien récupérer la semaine prochaine. 

« AVEC NACER, ON COMMENCE A SE TITILLER »

Au Qatar, il pourra y avoir du vent et des bordures…
Oui  mais j’ai couru en Belgique en début de saison donc ça ne m’inquiète pas trop. Il faudra que l’on reste groupé pour être capable de réagir si une équipe se met en route. L’expérience de ma saison devra me servir, à moi comme à l’équipe.

Nacer Bouhanni prépare lui aussi les Mondiaux et il a déjà l’expérience d’un Championnat du Monde. T'as-t-il donné des conseils ? 
On discute souvent pendant la saison mais pas particulièrement du Qatar. La préparation se fait normalement. Par contre, on commence à se titiller (rires). On se lance quelques blagues. Lui me dit que maintenant que je suis pro, je dois gagner ! 

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