Benjamin Thomas a profité de son maillot

Crédit photo DirectVelo.com

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Depuis un mois et demi, Benjamin Thomas a poncé des kilomètres de lattes de bois, à Bordeaux, Saint-Quentin, Glasgow, Londres et Apeldoorn. Le coureur de l'Armée de Terre peut enfin souffler et profiter d'une coupure de deux semaines. "Je ne suis pas cramé mais j'ai envie de recharger les batteries", déclare-t-il.

Le double Champion d'Europe de poursuite par équipes a donc clos son exercice 2016 par les deux Coupes du Monde. Il a aussi pu porter son maillot de Champion continental. "Nous avons eu la surprise de le recevoir le matin de la première course à Glasgow. C'est la première fois que je porte un maillot de Champion d'Europe en course. C'était important de le porter avec Corentin et Sylvain car nous ne sommes pas sûrs de recourir ensemble avec ce maillot", apprécie-t-il. En effet, pour l'instant la poursuite par équipes hommes n'est inscrite qu'au programme de la Coupe du Monde de Cali et pas à celle de Los Angeles.

Si à Glasgow, trois maillots blancs de Champion d'Europe ornaient l'équipe de France de poursuite, à Apeldoorn, Benjamin Thomas était le seul "Perce-neige" au milieu des tuniques bleues. "Dans ces conditions notre temps de 4'02" est très très bien. Cela prouve notre régularité, même avec une équipe novice", commente-t-il pour DirectVelo.

Avec six coureurs différents, l'équipe de France a conquis une médaille d'argent et une médaille de bronze sur les deux manches.  A chaque fois, le coureur de 21 ans endossait le rôle de démarreur. "C'est un poste particulier. En France, il y a Thomas Denis et moi. Le démarreur ne doit pas être le coureur le plus puissant mais il doit être capable d'encaisser le départ puis de prendre ses deux relais suivants dans l'allure, sans ralentir l'équipe", explique-t-il.

A Appeldoorn, le Champion de France de l'Omnium a disputé pour la deuxième fois cette discipline sous son nouveau format. Aux Pays-Bas, il termine 3e grâce à la course aux points. "Les deux premiers, Sajnok et Torres étaient au-dessus. Mon but était alors de devancer Simone Consonni. J'ai tout misé sur le dernier sprint où les points sont doublés." Le coureur de l'Armée de Terre a été épaté par le Polonais Sajnok, vice-Champion d'Europe Espoirs de l'Omnium. "La prochaine fois, je le surveillerai un peu plus", annonce-t-il.

Parmi les nouveautés de l'Omnium, la course tempo se démarque. "Elle ne se court jamais de la même façon depuis le début. A Apeldoorn, j'ai fait plus d'effort qu'au Championnat d'Europe sans être payé en retour. Il faut certainement en faire plus pour progresser. Mais il faut aussi que le règlement évolue pour éviter de voir des coureurs monter aux balustrades après chaque sprint pour refuser de rentrer trop vite sur le peloton", juge-t-il.

A la fin de sa coupure, Benjamin Thomas va retrouver l'équipe de l'Armée de Terre pour un stage en Espagne, mi-décembre, avant de s'aligner aux 6 Jours de Copenhague et de Berlin. D'ailleurs, le pistard aimerait poser ses boyaux plus souvent sur le goudron l'an prochain. "J'aimerais mieux cibler mes objectifs sur la piste pour viser les Coupes du Monde  et les Championnats du Monde pour faire plus de route", conclut-il.

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