Joeri Calleeuw s'estime chanceux

Crédit photo Pascal Van De Putte

Crédit photo Pascal Van De Putte

Non retenu dans le nouveau projet de Nick Nuyens chez Verandas Willems-Crelan, Joeri Calleeuw a retrouvé chaussure à son pied chez Roubaix Métropole Européenne de Lille, formation à l'accent belge prononcé la saison prochaine (lire ici). "J'ai vraiment de la chance de trouver encore une place maintenant car la plupart des sièges sont occupés", admet le coureur de 31 ans.

UNE CHANCE UNIQUE

Avec une carrière atypique marquée par un passage tardif chez les pros en 2015 chez Vérandas Willems, le septième du Tour de l'Eurométropole 2016 avoue sa déception quant à la tournure des évènements. "J'aurais aimé qu'ils me l'annoncent plus tôt. Cela aurait, disons, simplifié ma recherche de nouveau contrat, même si au final, tout est bien qui finit bien. Cet épisode est un peu malheureux mais je ne peux pas oublier ce que cette équipe a fait pour moi en me donnant une chance de devenir professionnel à 29 ans, ce qui est rare dans le cyclisme de haut-niveau", rappelle l'ancien double Champion de Belgique pour Elites sans Contrat.

L'ancien vainqueur du classement général de Paris-Arras Tour sait très bien que s'il ne trouvait pas de contrat professionnel en 2017, il pouvait "faire une croix définitive là-dessus". En détaillant : "A mon âge, il ne faut pas être naïf. Je serais redescendu d'un échelon. J'aurais dû aller travailler. Mon niveau aurait chuté de par le fait que je ne participe plus aux épreuves les plus difficiles du calendrier, et donc il m'aurait été impossible d'effectuer le bond à nouveau".

AVEC L'AIDE DE TIMOTHY DUPONT

Mis sur la touche tardivement par son équipe, Joeri Calleeuw n'a pas cherché longtemps avant de se mettre d'accord avec les dirigeants de Roubaix. "Depuis deux ans, je traine souvent avec les mêmes personnes. J'ai rencontré il y a longtemps les dirigeants de Roubaix, un peu grâce à Timothy Dupont. Après, j'ai gardé un bon contact avec eux. Quand j'ai appelé les dirigeants au début du mois, ils étaient directement séduits. La première équipe fut la bonne".

Totalement au service du sprinteur belge Timothy Dupont en 2016, il s'attend à avoir un peu plus de libertés dans la formation française. "Durant ces deux dernières saisons, j'ai beaucoup appris à me sacrifier pour mes coéquipiers. Je me mettrai à plat ventre dans les sprints massifs pour Nicolas Vereecken ou Emiel Vermeulen. Mais quand le terrain sera plus vallonné, je pense encore être en mesure de jouer la gagne sur des épreuves comme le Tour de Bretagne ou le Tour de Normandie, où je peux profiter de ma pointe de vitesse correcte pour régler un groupe d'une vingtaine de coureurs", conclut-il. 

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